Le Syndicat des énergies renouvelables invite les autorités gouvernementales à modifier le projet de loi relatif à la future politique énergétique, qui est actuellement en cours d’examen à l’Assemblée nationale et ce, jusqu’à vendredi.
Le 19 juin, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) a exprimé son inquiétude face aux répercussions de la proposition de loi relative à l’avenir énergétique de la France, qui était en cours d’examen jusqu’au vendredi à l’Assemblée nationale. Dans un communiqué, le SER alerte : « Les amendements adoptés jusqu’à présent risquent d’exclure les secteurs solaire et éolien – tant terrestre que maritime – de la future programmation énergétique nationale ». Selon lui, ces amendements mentionnent que « les énergies décarbonées proviennent d’installations nucléaires, hydrauliques, marémotrices, géothermiques, aérothermiques, biomasse, osmotiques et cinétiques », mais ils omettent de citer l’éolien ainsi que le solaire.
Le SER poursuit en dénonçant que « cette affirmation passe sous silence, dans une forme de déni technologique manifeste, les deux filières renouvelables connaissant la plus forte croissance mondiale : le solaire et l’éolien ». Pour l’organisation, « il est impératif de réintégrer ces filières stratégiques dans le texte législatif, sans quoi les conséquences énergétiques et sociales pourraient être dramatiques ». Jules Nyssen, président du SER, déclare avec fermeté : « Concevoir l’avenir énergétique de la France en décidant, sur la base d’un simple choix politique, d’exclure le solaire et l’éolien de l’équation est une attitude totalement irresponsable ».
Depuis lundi, les députés ont commencé à débattre de la proposition de loi portée par le sénateur Daniel Gremillet (Les Républicains), déjà validée lors de sa première lecture au Sénat. Ce texte doit servir de fondement au décret définissant la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui orientera la stratégie énergétique française pour la période allant de 2025 à 2035. Le SER rassemble plus de 500 membres couvrant toutes les filières d’énergies renouvelables, secteur qui emploie actuellement plus de 166 000 personnes, rappelle l’organisation professionnelle.