Parmi les treize vice-présidents désignés, le chef récemment élu de LR a choisi de nommer plusieurs alliés de Laurent Wauquiez, son concurrent pendant le scrutin interne. De plus, le ministre de l’Intérieur a procédé à un remaniement complet du bureau politique ainsi qu’à la mise en place d’une nouvelle commission nationale chargée des investitures.
Une nouvelle formation. Bruno Retailleau s’est entouré de treize vice-présidents pour diriger Les Républicains, en plus d’un bureau politique et d’une commission d’investiture récemment remaniés, présentés samedi 28 juin lors du conseil national du parti, soit environ un mois après sa nette victoire sur Laurent Wauquiez. Le ministre de l’Intérieur avait d’abord évoqué un organigramme resserré, constitué principalement de proches collaborateurs, avec notamment l’eurodéputé François-Xavier Bellamy nommé vice-président délégué, Othman Nasrou au poste de secrétaire général, ainsi que la ministre Annie Genevard à la tête de la commission d’investiture.
La liste des treize vice-présidents, rendue publique lors du conseil national tenu à la Mutualité à Paris, comprend également des partisans de Laurent Wauquiez lors du scrutin interne, comme les élus d’Île-de-France Geoffroy Didier et Florence Portelli, ainsi que le ministre Yannick Neuder. On retrouve aussi David Lisnard, maire de Cannes et président de l’Association des maires de France (AMF), fondateur d’un mouvement propre baptisé Nouvelle Énergie, allié aux Républicains, qui occupe une place de vice-président. Parmi les personnes choisies figurent aussi l’eurodéputée Céline Imart, les députés Antoine Vermorel-Marques et François-Xavier Ceccoli, les sénatrices Laurence Garnier et Jacqueline Eustache-Brinio, l’ancien trésorier Daniel Fasquelle, la conseillère municipale marseillaise Catherine Pila ainsi que les anciens députés Julien Aubert et Guillaume Larrivé.
La quête d’équilibre au sein du bureau politique
Le nouveau dirigeant des Républicains a également procédé, samedi, au renouvellement complet du bureau politique ainsi que de la commission nationale d’investiture. Laurent Wauquiez avait exprimé le souhait que sa représentation soit proportionnelle à son score (25,7 %) aux élections internes du parti. Le respect de cet équilibre ? « On avance », s’est contenté de répondre Laurent Wauquiez. Par ailleurs, Bruno Retailleau s’est entouré de quatre conseillers spéciaux : la députée Michèle Tabarot, l’ancien eurodéputé Arnaud Danjean, l’ancien président du syndicat patronal CGPME François Asselin, ainsi que le président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie, Alcide Ponga.
Sur le plan opérationnel, un groupe de travail regroupe François-Xavier Bellamy, Jean-François Copé, le député Philippe Juvin ainsi que les sénateurs Christine Lavarde et Jean-François Husson. Après la dissolution, Les Républicains ont intégré le gouvernement dans une coalition avec les macronistes et ont réuni, samedi, leur conseil national, désormais dirigé par Michel Barnier. Forts de plus de 120 000 membres, Les Républicains organiseront un congrès lors de leurs universités d’été prévues les 6 et 7 septembre à Port-Marly, dans les Yvelines.