Ils faisaient l’objet de poursuites judiciaires pour des faits de harcèlement moral, ainsi que pour des actes de harcèlement sexuel, et une accusation liée à une tentative d’agression sexuelle leur avait également été reprochée.
Ce procès concernait une affaire souvent perçue comme le point de départ d’un mouvement similaire au #MeToo dans le secteur du jeu vidéo. Ce mercredi 2 juillet, le tribunal correctionnel de Bobigny a prononcé des peines allant jusqu’à trois ans de prison avec sursis à l’encontre de trois anciens dirigeants d’Ubisoft. Ceux-ci ont été reconnus coupables de harcèlement moral et sexuel au sein de ce géant français de l’industrie vidéoludique, ainsi que d’une tentative d’agression sexuelle.
Thomas François, ancien vice-président chargé du service éditorial du studio, a été reconnu coupable de harcèlement moral, sexuel, ainsi que d’une tentative d’agression sexuelle. Il s’est vu infliger une peine de trois ans de prison avec sursis ainsi qu’une amende de 30 000 euros. Serge Hascoët, qui occupait auparavant le poste de numéro deux chez Ubisoft, a été condamné à une peine de 18 mois de prison avec sursis et à une amende de 45 000 euros. Un troisième cadre, Guillaume Patrux, a écopé quant à lui d’une peine de 12 mois de prison avec sursis accompagnée d’une amende de 10 000 euros.
« Mon client a été partiellement relaxé des accusations de harcèlement sexuel et de complicité de harcèlement moral, mais nous réfléchissons sérieusement à interjeter appel afin qu’il soit lavé de toutes les charges », a déclaré à 42mag.fr l’avocat de Serge Hascoët, Jean-Guillaume Le Mintier.
Du côté du Syndicat des travailleurs du jeu vidéo, l’avocate Sophie Clocher estime que « cela constitue un premier pas important », tout en soulignant qu’« il est désormais essentiel que la société Ubisoft, ainsi que les deux autres responsables des ressources humaines mis en cause, soient tenus responsables à leur tour ».