Le chef du ministère de l’Intérieur a suscité l’indignation au sein du parti présidentiel en affirmant que le mouvement macroniste prendrait fin avec le départ d’Emmanuel Macron.
Mercredi 23 juillet, Sophie Primas, porte-parole du gouvernement et membre des Républicains, a pris la défense de la liberté d’expression de Bruno Retailleau au sein de ce qu’elle qualifie de « gouvernement d’assemblage », après que le ministre de l’Intérieur ait suscité la polémique en annonçant la fin du macronisme, ce qui a irrité le camp présidentiel. Sur TF1, Sophie Primas a rappelé que « Nous [Les Républicains] faisons partie de ce gouvernement, qui est un gouvernement d’assemblage visant à tracer une voie pour diriger la France durant l’année et demie à venir, une période particulièrement sensible sur le plan budgétaire et politique ».
Dans une interview accordée mardi à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles, le chef des Républicains avait déclaré que « le macronisme prendra fin avec Emmanuel Macron, tout simplement », justifiant cette affirmation par le fait qu’« il ne s’agit ni d’un mouvement politique, ni d’une doctrine, mais essentiellement d’une personne ». Sophie Primas a souligné à ce sujet que « ce type de déclaration vise à faire comprendre aux Français que nous sommes dans une configuration d’assemblage entre des partis désireux de faire avancer la France, tout en maintenant des convictions propres à chacun, sans constituer un bloc homogène ».
Les propos du ministre de l’Intérieur ont provoqué de vives réactions au sein du camp présidentiel mardi soir, surtout à la veille de sa rencontre prévue jeudi avec Emmanuel Macron. L’ancienne Première ministre Elisabeth Borne a répondu sur X, rappelant que « Agir ensemble suppose un respect mutuel », tout en précisant que le macronisme était selon elle « à la fois une idéologie ET un parti politique ».