Ces articles, qui restent « constamment utilisables », étaient conçus pour être distribués dans des « nations à faible ou moyen revenu » dans le cadre des initiatives menées par l’agence américaine chargée du développement, agence qui a été dissoute sous la présidence de Donald Trump.
Ils dénoncent un « gaspillage intolérable, tant sanitaire que financier ». En effet, des contraceptifs féminins, encore valables et stockés par les États-Unis en Belgique, sont sur le point d’être détruits par incinération en France. Face à cette situation, Les Écologistes-EELV ont adressé une lettre ouverte à Emmanuel Macron. Plusieurs membres influents de ce parti l’appellent à intervenir en urgence afin d’empêcher la mise en œuvre de cette destruction prévue pour le samedi 26 juillet.
Ces dispositifs contraceptifs, principalement composés d’implants et de stérilets, étaient destinés à être distribués « dans des pays à revenu faible ou intermédiaire, dans le cadre des programmes de l’Agence américaine pour le développement international » (USAID), explique les élues écologistes. Or, cette agence a été dissoute par l’administration Trump. La valeur totale du stock est estimée à près de 9 millions de dollars, d’après les chiffres relayés par le journal britannique The Guardian, qui avait révélé ce projet américain dès le 18 juillet.
Les responsables écologistes insistent sur le fait que « ces contraceptifs sont encore utilisables, avec des dates de péremption allant jusqu’en 2031, et ils sont activement recherchés par des acteurs de terrain (…) qui ont exprimé leur volonté de les récupérer à leurs frais », soulignent-elles.
Mathilde Panot appelle également le gouvernement à intervenir
En parallèle, un porte-parole du département d’État américain a confirmé à l’AFP qu’une « décision préliminaire avait été prise afin de détruire certains contraceptifs abortifs achetés via des contrats de l’USAID ». Il assure toutefois que « seule une quantité limitée de produits est approuvée pour destruction », ce qui engendre un coût d’environ 167 000 dollars.
« Réduire les aides à la contraception est déjà scandaleux, mais détruire des produits déjà fabriqués et financés est encore plus incroyable. »
Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes-EELVdans une déclaration à l’AFP
Les membres des Écologistes sollicitent le président de la République, au travers « d’une action conjointe avec la Commission européenne », afin qu’il exige la suspension immédiate de cette destruction controversée et manifeste un soutien « clair et ferme » aux organisations humanitaires qui ont indiqué être « prêtes à redistribuer ces moyens de contraception ».
De son côté, Mathilde Panot, chef du groupe parlementaire La France insoumise (LFI), a également appelé Emmanuel Macron et le Premier ministre François Bayrou à « prendre des mesures pour empêcher cette destruction qui entraînera des vies perdues », dans un message diffusé sur la plateforme X.