La municipalité de la modeste localité d’Ève, située dans le département de l’Oise, a opté pour une mesure extrêmement ferme. Le maire a constaté une accumulation excessive de véhicules récents circulant dans les rues du village, phénomène principalement engendré par les travaux entrepris sur la route nationale adjacente, mais aussi par les itinéraires suggérés par le système de navigation Waze, qui détourne les conducteurs vers ce petit bourg. Face à ce problème grandissant, les autorités communales ont décidé de fermer l’accès au village afin de réguler la situation.
Ce passage fait partie d’une transcription issue du reportage présenté ci-dessus. Pour visionner la vidéo complète, cliquez sur celle-ci.
À Ève, dans l’Oise, des dispositifs comme des barrières, des panneaux indiquant des itinéraires alternatifs, ainsi que la présence d’élus locaux, sont mis en place pour empêcher les automobilistes qui ne font que traverser le village de pénétrer dans celui-ci. La maire a instauré ces mesures afin de limiter le flux important de véhicules qui utilisent la commune comme un raccourci pour contourner les travaux en cours sur la route principale.
« Au premier jour, près de 10 000 voitures nous ont traversés en file continue, à tel point que sortir de chez soi était devenu impossible. Il était même ardu de traverser la rue sans risque », confie avec regret Agnès Champault, maire sans étiquette d’Ève. Selon elle, ce phénomène résulte en grande partie des itinéraires proposés par l’application GPS Waze. Celle-ci indique aux conducteurs de quitter la Nationale 2, où les déplacements sont ralentis par les travaux, pour emprunter les rues très étroites de ce petit village de 415 habitants.
Chantier prévu jusqu’au 1er août
La responsable municipale déplore l’absence de dialogue avec l’équipe de Waze. Pourtant, pour des spécialistes de la mobilité, il serait possible de trouver des alternatives afin d’éviter ce genre de situation. « Grâce à l’intelligence artificielle, nous avons aujourd’hui la capacité d’analyser une grande quantité de données. Cela permettrait, par exemple, d’éviter de diriger le trafic dans de petites agglomérations où la vitesse est limitée à 30 km/h, en orientant plutôt les véhicules vers des axes plus larges et plus facilement praticables », explique Karl Auzou, expert en applications de mobilité.
En attendant, les habitants du village espèrent vivement que les travaux sur la Nationale 2 se termineront rapidement, idéalement pour la date du vendredi 1er août, afin de retrouver un cadre de vie plus calme.