Lors de son déplacement en Seine-Saint-Denis, François Bayrou a évoqué l’accord récemment conclu entre l’Union européenne et les États-Unis. Il a fait part de son ressenti, soulignant un certain « mécontentement » vis-à-vis de ce compromis.
« Avons-nous été quelque peu isolés ? Oui. » Lors d’une visite à Montreuil (Seine-Saint-Denis) jeudi 31 juillet, François Bayrou est revenu sur la question des droits de douane imposés par les États-Unis ainsi que sur l’accord récemment conclu entre l’Union européenne et ces derniers. Il a exprimé « un certain mécontentement » à ce sujet. Concernant le bras de fer commercial avec les États-Unis, le Premier ministre a assuré : « Je sais que toutes les autorités françaises, notamment le président de la République, ont été parmi les plus engagées pour s’opposer à des concessions jugées trop importantes ».
« Ressentons-nous qu’au sein de l’Union européenne, des acteurs politiques et économiques ont plutôt cherché à privilégier des compromis ? Oui. » a-t-il poursuivi, soulignant que, selon lui, « l’attitude à adopter pour l’Europe doit être celle d’une affirmation claire et, lorsque cela est nécessaire, d’une résistance ferme, tout en cultivant autant que possible la fierté ».
Le chef du gouvernement, qui avait vivement critiqué lundi l’accord commercial signé entre l’Union européenne et les États-Unis, qualifiant cette entente de « capitulation » de l’Europe, a rappelé que ce n’était « pas la conclusion définitive » du dossier. Il a insisté sur la nécessité d’un « processus de ratification encore en cours et à clarifier dans ses détails ». « Il est essentiel de vérifier précisément les implications de cet accord, et les États auront, de toute façon, leur mot à dire », a-t-il conclu.