Antoine Léaument, parlementaire affilié à La France insoumise et élu dans l’Essonne, a été l’invité de l’émission matinale 8h30 sur 42mag.fr, mardi 12 août.
Le député La France insoumise (LFI) de l’Essonne, Antoine Léaument, était l’invité de l’émission « 8h30 42mag.fr » mardi 12 août. Il est revenu sur le budget 2026 et, plus précisément, sur la question de la suppression de deux jours fériés en France, aux côtés de Solène Cressant et Renaud Blanc.
Suppression de deux jours fériés : une accusation de déconnexion
« Je trouve cela inacceptable et véritablement odieux; ces responsables semblent totalement déconnectés de la réalité, » a estimé Antoine Léaument, député de la France insoumise (LFI) pour l’Essonne, sur 42mag.fr alors que le gouvernement envisageait de supprimer deux jours fériés dans le budget 2026. « On nous explique qu’on a fait des cadeaux aux plus riches et que, désormais, tout le monde doit payer pour eux. Mais qui peut être d’accord avec cela ? », s’interroge-t-il. « Qui peut soutenir l’idée d’ajouter deux jours de travail supplémentaires sans rémunération ? Car c’est bien de cela qu’il s’agit : deux jours de travail non payés pour financer les cadeaux accordés aux plus riches. », ajoute-t-il.
Pour rééquilibrer le budget, il faut supprimer les cadeaux fiscaux
Le gouvernement avance, « à titre d’exemple », l’idée de transformer le Lundi de Pâques et le 8 mai, deux jours aujourd’hui payés mais non travaillés, en deux jours qui resteraient payés mais seraient travaillés pour les salariés du secteur public comme du privé. Antoine Léaument s’oppose à la suppression des jours fériés et plaide plutôt pour l’élimination des « cadeaux fiscaux ».
« On pourrait récupérer environ 62 milliards d’euros en supprimant les cadeaux fiscaux instaurés par Emmanuel Macron depuis 2017. Si l’on retirait ces mesures, notamment la suppression de l’ISF (impôt de solidarité sur la fortune), nous serions sous la barre des 3% de déficit », affirme le député de l’Essonne. « Si l’on revenait sur l’ensemble des cadeaux fiscaux depuis 2014, c’est-à-dire depuis le mandat de François Hollande, on ajouterait environ 450 milliards d’euros dans les caisses de l’État », poursuit-il, s’appuyant sur une estimation fournie par l’association altermondialiste Attac. « Cela signifierait qu’à l’heure actuelle, la dette publique de la France serait d’environ 97,7 % du PIB, soit un niveau inférieur à celui constaté lors de l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir », avance-t-il.