En France, le vol de pièces détachées destinées aux automobiles s’impose désormais comme un véritable fléau. Des actes de vol se produisent toutes les trois minutes, selon les chiffres publiés dans le dernier bulletin du service statistique ministériel de la Sécurité intérieure. Les pièces dérobées se revendent ensuite à des prix élevés sur le marché de l’occasion.
Le présent extrait reprend une portion de la retranscription du reportage évoqué ci-dessus. Pour accéder à l’intégralité, cliquez sur la vidéo.
Depuis plusieurs mois, Pauline se voit contraint de confier sa voiture à un garage fermé à clé, après avoir été victime d’un vol de pièces détachées. Elle nous avait confié en janvier dernier avoir découvert un jour son véhicule littéralement dépouillé sur le parking de son immeuble.
« Ils ont arraché le pare-chocs avant, ce morceau-là. Et les deux phares visibles ici, ils avaient été emportés aussi. Comme si une commande de pièces avait été passée », se souvient la jeune femme, avec des photos à l’appui. Au total, le préjudice s’élève à 9 000 euros.
Des pièces prisées et un marché en plein essor
Jantes, portières, pare-chocs… Les malfaiteurs ciblent en priorité les pièces qui souffrent de pénuries. Depuis quelques mois, les caméras de recul constituent un butin particulièrement recherché. En ligne, des videos démontrent même comment les dérober, agissant comme de véritables tutoriels. En France, ces vols surviennent toutes les trois minutes.
Selon la police nationale, ce phénomène a connu une hausse d’environ 10 % au cours des douze derniers mois : « On est sur des auteurs plutôt jeunes et pas toujours très structurés, mais d’autres profils existent aussi », indiquait en janvier Grégory Arlaud, chef de la circonscription de la Police nationale de Rouen. Cela fait maintenant 3 ans que le coût des pièces détachées est en hausse, dépassant les 15 %.