La société Planète artifices, située au sud de La Roche-sur-Yon, va réceptionner les airbags défectueux afin de les détruire. Elle devrait commencer ses activités avant l’échéance finale.
Une société vendéenne spécialisée dans les fumigènes et les feux d’artifice va prendre en charge, d’ici la fin de l’année, la destruction des airbags Takata, d’après les informations d’ICI Loire Océan (anciennement France Bleu) publiées ce jeudi. C’est Planète artifices, dirigée par l’artificier Jacques Couturier et implantée aux Rives de l’Yon, au sud de La Roche-sur-Yon (Vendée), qui va s’occuper de la démolition de ces airbags défectueux ayant causé au moins 18 décès en France.
Les airbags relèvent d’un procédé pyrotechnique. Leur destruction doit donc obligatoirement être réalisée par une entreprise spécialisée dans les produits pyrotechniques. Planète artifices est un site Seveso d’une superficie de 14 hectares retenu parce qu’il « correspondait parfaitement aux capacités nécessaires pour réceptionner puis démanteler ces airbags », précise Jacques Couturier à ICI Océan.
« C’est un système pyrotechnique qui déclenche le générateur de gaz pour le gonflage » de l’airbag, expose le dirigeant. « Un airbag contient environ 43 grammes de matière active, et nous disposons d’une capacité de stockage de 190 tonnes. Cela représente des centaines de milliers d’unités, mais l’objectif n’est pas de tout stocker », ajoute l’artificier.
Les airbags seront ainsi livrés et démantelés progressivement. Bien que les détails du procédé restent confidentiels, l’entreprise vise à séparer « la partie active – le générateur de gaz – du sac et de l’enveloppe », précise Jacques Couturier. Il assure que le risque lié à ce traitement demeure « négligeable ». Le processus est actuellement en phase de test. Le véritable démarrage de l’activité est prévu pour la fin de l’année.
En France, 1,7 million de véhicules sont visés par une interdiction de circuler jusqu’au remplacement des airbags Takata défectueux. Début septembre 2025, un arrêté du gouvernement a fixé de nouvelles exigences pour les constructeurs, avec des pénalités en cas de non-respect des délais.