Qu’il s’agisse des affaires politiques ou même économiques, la situation n’est pas reluisante, affirme le judoka, figure emblématique du sport français.
Teddy Riner devrait prochainement reprendre le chemin des tatamis et pourrait aussi faire son arrivée dans le monde politique. Le judoka, qui n’a disputé qu’un seul combat depuis ses doubles titres olympiques obtenus à Paris en 2024, s’est confié à l’AFP lors d’un entretien tenu samedi 13 septembre à Osaka (Japon) sur un retour “d’ici deux ou trois mois” sur les tapis. L’athlète guadeloupéen a également évoqué ses intentions dans la sphère électorale. « Si demain je me lançais en politique, ce ne serait pas pour obtenir un poste de ministre, mais pour tenir un rôle capable de modifier les choses. Pour moi, la fonction idéale serait celle de président », a-t-il affirmé.
Le judoka avait déjà laissé planer par le passé l’idée d’un destin présidentiel. Interrogé sur le fond de sa réflexion, il réplique : « Je suis un sportif de haut niveau, et on nous répète souvent qu’on n’a pas le droit de parler. Je suis avant tout citoyen, donc j’ai le droit d’exprimer ce que j’aimerais pour mon pays. »
Quand on domine, on demeure vraiment au sommet
Et lorsque l’on parle des étapes à franchir en politique, comme dans le sport, pour atteindre l’apogée, la confiance du champion hors norme refait surface. « Je ne crois pas avoir connu d’étapes intermédiaires dans ma discipline. J’ai toujours été surclassé. Quand on est le meilleur, on est le meilleur. Or on n’atteint pas ce rang tout seul. En arrivant dans le judo, j’ai bénéficié d’un excellent préparateur physique, d’un psychologue et d’un entraîneur judo compétent. Si demain j’entreprenais une carrière en politique, je ferais pareil. On ne peut pas diriger seul. Si j’ai réussi à tracer ce parcours, c’est grâce à l’équipe qui m’entourait », déclare Teddy Riner, qui juge que la situation mondiale est « catastrophique ».
Il évalue aussi la situation française comme « très compliquée ». « Que ce soit sur le plan politique, même sur le plan économique, on n’est pas au mieux », dit-il en appelant à « un climat de calme », espérant qu’on parvienne rapidement à trouver des solutions, tout en posant devant une photo d’Emmanuel Macron dans le Pavillon France.