Le président de l’association regroupant les maires ruraux de France s’interroge sur la faisabilité pratique et juridique d’instaurer une telle mesure réaliste.
« La question numéro une, c’est : qui habitera dans ces France Santé », affirmait samedi 13 septembre sur 42mag.fr Michel Fournier, président de l’association des Maires ruraux de France, à l’heure où Sébastien Lecornu s’est engagé à créer un réseau « France Santé » afin de proposer à chacun une offre de soins en moins de 30 minutes.
Il accueille avec satisfaction « le Premier ministre démarre son mandat en faisant un focus sur la santé en milieu rural ». Toutefois, il confie être « surpris » par ce concept de France Santé. Le maire formule plusieurs interrogations, « est-ce que ce seront des guichets uniques ? », ce qui reviendrait à « l’augmentation des capacités de France service ? ». Ou bien est-ce qu’il s’agit d’accroître le nombre de « bâtiments de maison de santé ? » Il rappelle que « beaucoup de maisons de santé sont vides, faute de praticiens ». « Le problème du bâti n’est plus le problème numéro un, le problème numéro un c’est ceux qui les font vivre, les médecins, les infirmières », ajoute-t-il.
Michel Fournier affirme que « les gens qui pratiquent aujourd’hui sont un peu à bout. Même ceux qui sont en libéraux ». Et que la solution pourrait être « peut-être de repenser la potentielle de retrouver des ressources à l’étranger », car « c’est la seule solution dans le milieu rural ». Le président des maires ruraux de France évoque aussi « des engagements pris dans le cadre de l’agenda rural » en 2022. Ils devaient permettre aux « étudiants de quatrième année de médecine d’investir le milieu rural ponctuellement ».