Au cours des dernières semaines, certains responsables politiques israéliens ont pris position en faveur de l’annexion de vastes pans du territoire palestinien, suite à l’annonce, par plusieurs États, de leur intention de reconnaître un État palestinien.
La perspective d’annexion de la Cisjordanie occupée a été présentée comme une « ligne rouge claire » par la présidence française, lors d’un avertissement formulé vendredi 19 septembre. Des responsables israéliens, et notamment Bezalel Smotrich, ministre d’extrême droite, ont ouvertement menacé Paris de répercussions diplomatiques si la France venait à reconnaître officiellement l’État palestinien, une démarche qui sera examinée lundi à New York. Ils ont aussi averti ces pays contre l’éventuelle annexion de pans de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.
« C’est évidemment la pire violation possible des résolutions des Nations unies », a insisté vendredi l’Elysée, tout en précisant que, à ce jour, cette éventualité n’avait ni été « confirmée » ni « mise en œuvre ». « L’essentiel est de prendre dès aujourd’hui toutes les mesures possibles pour préserver la solution des deux États. Évidemment, l’annexion de la Cisjordanie serait une des mesures qui compromettrait le plus gravement cette perspective », ajoute-t-on de même source.
La France souhaite continuer d’en convaincre les Israéliens, ainsi que les partenaires « qui nous sont le plus proches, historiquement et pour des raisons d’amitié intangible, indiscutable », du bien-fondé de sa démarche, a-t-on assuré de même source.