Ce lundi 29 septembre, les écoles de conduite organisent une mobilisation pour dénoncer le manque de créneaux disponibles pour l’examen du permis de conduire. Dans la capitale, plusieurs milliers de manifestants sont attendus. Des actions de ralentissement du trafic, baptisées escargots, se tiennent depuis les premières heures de la matinée.
Ce passage s’appuie sur une portion de la retranscription du reportage mentionné ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le visionner dans son intégralité.
Des centaines de voitures d’auto-écoles se dirigeaient en convoi sur le périphérique de Paris ce lundi 29 septembre. Des moniteurs venus des quatre coins du pays avaient pris la route dès l’aube afin de converger vers la place de la Nation. Leur motivation principale était de faire diminuer le temps d’attente pour passer l’examen du permis de conduire. « La situation est critique : il manque des places d’examen et les délais sont bien trop longs. Dans certains lieux, on peut atteindre huit mois », rappelle Patrick Mirouse, à la tête du réseau École de Conduite Française (ECF).
Leur demande centrale porte donc sur le recrutement immédiat d’au moins 150 inspecteurs, certains d’entre eux ayant rejoint le mouvement. Les retards qui s’allongent sur plusieurs mois engendrent des tensions, les moniteurs se retrouvant en première ligne. « À une occasion, nous avons dû déposer une main courante parce qu’un élève n’acceptait pas le fait que nous ne puissions pas le représenter assez rapidement », témoigne Quentin Gallina, gérant d’une auto-école à Montargis (Loiret).
Un budget qui accuse un dépassement d’environ 500 euros
Nicolas Simon a dû faire preuve de patience. En attendant, il enchaîne les leçons de conduite pour rester prêt. Âgé de 21 ans, ce futur professeur de judo doit régulièrement se déplacer pour ses entraînements et ses compétitions. Inscrit dans une auto-école depuis janvier, il a constaté que le délai nécessaire pour obtenir une date d’examen s’allongeait à environ quatre mois et demi. Pour maintenir son niveau, il a été contraint d’acheter des heures supplémentaires. « Lorsque j’ai calculé, j’avais prévu entre 800 et 1000 euros, et aujourd’hui, mon budget est dépassé d’environ 500 euros », explique-t-il.
Au final, son examen est programmé pour le 11 octobre prochain. Pour son moniteur, Christophe Saligot, répartir les créneaux d’examen relève du casse-tête : « Nous souhaitons que les candidats passent l’examen rapidement afin de libérer des créneaux pour d’autres élèves, car sinon le planning sature et il devient rare de trouver des places dans les emplois du temps des enseignants. »
Les organisations professionnelles demandent désormais à être reçues soit à Matignon, soit à l’Élysée, afin de trouver une réponse à cette situation qui impacte fortement les apprentissages et les finances des familles.