Plusieurs tronçons autoroutiers en France offrent désormais le péage sans arrêt, ce qu’on appelle le flux libre. Plus besoin de faire halte pour prendre un ticket et régler la somme sur place, car il est possible de régler en ligne, et ce dans un délai de 72 heures. Néanmoins, tous les automobilistes ne se sont pas encore familiarisés avec cette méthode.
Ce passage reproduit une portion de la retranscription du reportage évoqué plus haut. Pour visionner l’intégralité, cliquez sur la vidéo.
Depuis environ un an, l’autoroute reliant Paris à la Normandie ne fait plus payer les automobilistes lorsqu’ils entrent sur l’ouvrage. Toutefois, cela ne signifie pas que le trajet est gratuit. Le système repose sur des caméras qui lisent les plaques d’immatriculation et transmettent immédiatement les données à un serveur central. Le conducteur dispose ensuite d’un délai de 72 heures pour régler le montant via le site web de l’opérateur. La plupart des usagers s’y sont déjà habitués. « C’est plus rapide et on perd moins de temps au péage », affirme l’un d’eux.
Pour autant, certains voyageurs empruntant cet itinéraire pour la première fois peuvent être un peu déstabilisés. « Je n’étais pas sûr de la marche à suivre, j’avais des doutes, car j’ai l’habitude d’emprunter l’A1 où l’on s’arrête, on prend un ticket et on paie à la sortie », raconte une suppléante.
« Je passe l’autoroute A14 qui est en flux libre. Qu’est-ce que cela signifie ? Je vois écrit : ‘Vous avez 72 heures pour payer’. Et je ne sais vraiment pas comment faire », déplore un autre automobiliste.
Un dispositif de paiement efficace
Environ 5 % des conducteurs ne règlent pas leur dû dans le délai imparti. Ils reçoivent alors une lettre de relance. Ceux qui ont oublié s’exposent à une amende allant de 10 euros à 375 euros. Pour régler la somme due, les automobilistes peuvent aussi se rendre chez l’un des 4 000 buralistes agréés qui accompagnent les usagers dans leurs démarches. « Ils arrivent un peu inquiets en demandant s’ils peuvent régler le péage chez nous. Alors tout de suite, nous sommes là pour les guider. Ils présentent les documents du véhicule et leur pièce d’identité, mais souvent il suffit de l’immatriculation et, en deux temps, trois mouvements, tout est réglé », explique Jean-François Vigouroux, président de la Confédération des buralistes des Yvelines.
Selon l’opérateur autoroutier, ce nouveau mécanisme devrait permettre de gagner environ une demi-heure sur le trajet entre Paris et Caen (Calvados).