Selon une participante, le parti préfère laisser se dérouler les municipales avant d’arbitrer sa décision. Cette séance a surtout permis d’illustrer les divergences qui subsistent quant au cadre d’une primaire entre les favoris du moment.
Lors d’un conseil stratégique tenu mardi 4 novembre, le parti Les Républicains a annoncé la mise en place d’un groupe de travail chargé d’examiner les modalités d’une primaire afin d’identifier le candidat qui conduira la prochaine présidentielle de 2027, et ce avant l’été, selon plusieurs participants ayant informé France Inter.
Ce « comité stratégique n’avait pas vocation à trancher » sur la question d’une primaire, a précisé Daniel Fasquelle, l’un des vice-présidents du parti, à la sortie de la séance. « Gérard Larcher a proposé qu’un groupe de travail soit constitué pour poursuivre cette réflexion et formuler des propositions au bureau politique », a-t-il expliqué. « On avance par étapes », a-t-il ajouté, précisant que « l’objectif est de désigner notre candidat avant l’été et non pas à la dernière minute », « ce qui avait pénalisé Valérie Pécresse en 2022 ».
« On laisse passer les municipales » avant de prendre une décision, a expliqué la députée Michèle Tabarot. « On démarre pour plusieurs mois de discussions avant de mettre en place une structure adaptée pour la prochaine élection présidentielle », a-t-elle ajouté.
Une primaire « de Gérald Darmanin à Sarah Knafo »
Cette première prise de contact mardi matin a surtout mis en lumière les divergences sur les contours d’une primaire entre les principaux aspirants. Le chef des députés LR, Laurent Wauquiez — absent pour des raisons d’agenda — plaide pour une primaire ouverte largement « de Gérald Darmanin à Sarah Knafo », l’eurodéputée Reconquête. Le maire de Cannes, David Lisnard, appelle quant à lui à un cadre encore plus large, couvrant de l’UDI jusqu’à Sarah Knafo. De son côté, Xavier Bertrand est réticent à l’idée d’une primaire et demande avant tout une clarification du parti concernant le RN. Quant à Michel Barnier, il préfère ne pas prendre position pour l’instant.
Le président du groupe LR, Bruno Retailleau, souhaite, quant à lui, désigner d’abord un candidat issu de l’interne avant, éventuellement, de participer à une primaire plus étendue.







