Lors d’un échange public organisé à Toulouse, le chef de l’État a choisi de déclencher une alerte retentissante sur le danger que les réseaux sociaux font peser sur le bon fonctionnement de la démocratie.
Ce n’est pas sur X que le chef de l’État a choisi de faire cette annonce, mais bien en personne. Emmanuel Macron n’a pas exclu de se retirer de certains réseaux sociaux, y compris le réseau social du milliardaire Elon Musk, a-t-il déclaré, mercredi 12 novembre, lors d’un débat à Toulouse (Haute-Garonne) organisé au siège du quotidien régional La Dépêche du Midi.
Le président de la République a toutefois estimé que « la priorité est d’abord de mener la bataille en interne » et « d’essayer d’obtenir des éléments de régulation et de visibilité » sur ces plateformes, avant de décider s’il faut aller « jusque-là » et les quitter.
« C’est quelque chose à quoi je réfléchis avec beaucoup d’attention, croyez-moi, et que je n’exclus pas du tout. »
Emmanuel Macron, président de la Républiquelors d’un débat organisé par « La Dépêche du Midi »
Le chef de l’État a jugé insuffisant ce qui a déjà été réalisé pour « réguler et changer » les pratiques opaques de ces géants du numérique américains ou chinois, dans le cas de la plateforme TikTok. Emmanuel Macron a par ailleurs estimé qu’il fallait aller « vers une interdiction des réseaux sociaux jusqu’à un certain âge ».
Un danger pour notre vie démocratique
À l’image du grand débat national lancé après la crise des « gilets jaunes », le président, entouré d’un cercle d’environ 300 personnes, s’est rendu à Toulouse afin de « sonner le tocsin » sur le péril que font peser les réseaux sociaux sur la démocratie française.
« Nos réseaux sociaux, c’est comme une agora où on serait tous avec des cagoules et où celui qui crie le plus fort a plutôt raison. »
Emmanuel Macron, président de la Républiquelors d’un débat organisé par « La Dépêche du Midi »
« Les réseaux sociaux bousculent notre rapport à la formation de nos opinions publiques, à la conduite des élections et donc à notre vie démocratique », a-t-il averti, rappelant que « on a vu ces derniers temps, dans les élections qui se sont tenues, comment les réseaux sociaux devenaient des agents soit d’interférence, soit de dégénérescence », citant les scrutins en Moldavie et en Roumanie.







