Les députés ont donné leur aval à l’introduction d’une taxe de deux euros, mise en place durant la nuit dernière et ciblant les petits colis en provenance de pays hors de l’Union européenne. Cette contribution est évaluée à environ 500 millions d’euros et son produit est destiné à financer les contrôles. Cette décision intervient dans un contexte marqué par une controverse importante autour des produits commercialisés sur la plateforme Shein.
Cette portion du texte est tirée d’une partie de la retranscription du reportage présenté ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le voir dans son intégralité.
Acheter sur les plateformes à bas coût, notamment chinoises, peut désormais vous coûter plus cher. Une nouvelle taxe de deux euros sera appliquée sur chaque petit colis d’une valeur inférieure à 150 euros et en provenance de pays hors de l’Union européenne. Chez ces consommateurs, la mesure divise. « Si on doit payer 2 euros en plus pour des petites bricoles », s’étonne un riverain. « Ça peut être un bon signal, mais pour l’efficacité, je me questionne », ajoute une passante.
Une taxe pouvant être esquivée ?
L’objectif de cette taxe est d’enrayer l’afflux de colis vendus par des plateformes comme Shein ou Temu. L’an dernier, environ 800 millions de petits colis, majoritairement originaires de Chine, sont arrivés en France. Problème, la mesure pourrait être facilement contournée. « Les pays, prenons le cas de la Chine par exemple, qui est le plus grand exportateur de petits colis, vont exporter ces colis en Union européenne dans des entrepôts qui sont hors de France, par exemple en Espagne, pour ensuite les réexporter en France. Là, la taxe ne sera pas appliquée », rappelle Anthony Morlet-Lavidalie, économiste « Rexecode ».
Une taxe similaire pourrait être instaurée au niveau européen dès l’année prochaine.







