Alors que l’industrie automobile traverse une période de difficultés et de turbulences économiques, le groupe Stellantis — né de la fusion entre l’ancien PSA (Psa-Peugeot-Citroën) et Fiat Chrysler Automobiles — affirme sa détermination à préserver un avenir industriel pour le site de Poissy, situé dans les Yvelines, en garantissant une continuité d’activité et des perspectives durables sur le long terme.
À ce jour, Poissy demeure le seul site de fabrication automobile en Île-de-France. Face à la crise qui frappe le secteur, il était fortement menacé. Or l’entreprise a assuré: « elle ne fermera pas… nous avons pris l’engagement de lui offrir un avenir industriel et il n’y aura pas de plan social ». Cet engagement clair et net a été réitéré par la direction du groupe dans un communiqué publié peu après le Conseil social et économique (CSE) tenu, mercredi 26 novembre 2025, sur le site de Poissy, qui emploie quelque 2 000 personnes. C’est là que sont assemblés l’Opel Mokka et la DS3.
La direction garantit une activité de production jusqu’en 2028, mais les salariés s’interrogent sur l’avenir du site après cette échéance. Stellantis s’engage. Désormais franco-italo-américain après le rapprochement entre PSA et Fiat et Chrysler, le groupe devra présenter son plan stratégique au premier semestre 2026. Mercredi, la direction a informé les représentants syndicaux d’un investissement de vingt millions d’euros destiné à moderniser l’outil industriel, notamment les lignes d’emboutissage et les machines qui travaillent la tôle pour fabriquer les pièces de carrosserie. Selon les responsables, cela permettrait de sécuriser la production pour vingt années à venir.
Développer des activités complémentaires
Telle est la ligne directrice que Stellantis trace pour le site de Poissy. L’objectif, à très court terme, est d’élargir l’activité en produisant des pièces destinées à l’après-vente ou s’inscrivant dans l’économie circulaire, c’est‑à‑dire la réparation et le recyclage de véhicules d’occasion, la récupération de pièces détachées pouvant ensuite être réexpédiées vers les concessionnaires ou les ateliers, etc.
Le site Poissy, situé dans les Yvelines, se spécialise actuellement dans la fabrication de l’Opel Mokka et de la DS3. Une éventuelle production d’autres modèles est-elle envisageable ? C’est ce que souhaitent les syndicats, notamment la CFE-CGC, qui appellent à une décision rapide. Le nouveau patron du groupe, l’Italien Antonio Filosa, n’a pas pris d’engagement à ce sujet précis, mais en promettant des mesures pour Poissy, il envoie un message à l’égard du pays. L’ancien dirigeant de Stellantis, Carlos Tavares, avait reconnu en 2024, lors du salon de l’automobile, que le site de Poissy constituait « une exception » parmi les usines françaises et italiennes du groupe. Stellantis exploite aujourd’hui encore une douzaine d’usines en France.







