L’Union française de l’électricité préconise l’introduction d’un permis inédit, spécialement destiné aux véhicules électriques, accompagné d’un tarif avantageux conçu pour séduire le jeune public. Cette démarche, pensée pour attirer les jeunes conducteurs, vise à faciliter l’accès à ce type de véhicule en réduisant les coûts associés. L’objectif visé est double: diminuer les émissions de CO2 liées à l’usage de l’automobile et redonner une dynamique à la vente des voitures électriques sur le marché.
Le présent extrait provient d’une portion de la retranscription du reportage évoqué ci-dessus. Pour le visionner dans son intégralité, cliquez sur la vidéo.
L’idée de mettre sur pied une formation exclusivement dédiée à la conduite de véhicules électriques est-elle envisageable ? Cette proposition a été révélée lundi 22 décembre par des professionnels du secteur de l’électricité, et elle reçoit l’appui d’une apprentie. « Je pense que les jeunes prennent réellement à cœur la cause écologique, moi y compris, et donc c’est séduisant d’affirmer que le monde avance », raconte Perla Courchaure, étudiante.
Nassim Bouzid, le moniteur, adhère lui aussi à cette optique environnementale. Pour lui, mettre en place un permis entièrement électrique ne modifierait quasiment pas l’apprentissage de la conduite par rapport au permis boîte automatique qui existe déjà. « C’est une conduite plus douce, donc le fait d’être en électrique ne va pas forcément changer l’approche du candidat face au risque sur la route », assure Nassim Bouzid.
Booster les ventes de voitures électriques
Pour mettre en valeur son idée d’un nouveau permis de conduire, l’association des électriciens, qui réunit notamment EDF et Engie, propose d’aider les auto-écoles à acquérir des voitures électriques via un prêt à taux zéro financé par l’État. Selon ces puissants groupes, cette aide permettrait d’offrir des formations à un coût moindre que celui des formations actuelles. En revanche, les associations d’automobilistes redoutent le caractère potentiellement exclusif de ce permis futur. « Si l’on décidait de créer un permis spécifique pour conduire des véhicules électriques, il pourrait devenir discriminatoire. Autrement dit, les automobilistes pourraient ne pas avoir le droit de conduire un véhicule thermique, ce qui n’a absolument aucun sens », s’inquiète Pierre Chasseray, délégué général de l’Association 40 millions d’automobilistes.
Portée par une aspiration environnementale et visant à encourager le recours à l’électrique, la proposition d’un nouveau permis de conduire doit être examinée par le gouvernement. Les industriels souhaiteraient que ce dispositif s’accompagne d’une aide à l’achat. Une voiture électrique demeure en effet bien plus coûteuse qu’un véhicule à moteur thermique.







