En Europe, ces taxis sans chauffeur n’existent pas encore, tandis qu’aux États‑Unis ils s’intègrent progressivement au paysage urbain. Waymo, la filiale d’Alphabet, s’impose comme le principal acteur de ce marché.
En quittant une salle de spectacle le samedi soir, on assiste à un véritable ballet de SUV immaculés stationnés enfile parfile dans les rues. Les Waymo se ressemblent tous: des Jaguar I-PACE 100% électriques, reconnaissables à leurs grandes caméras noires installées sur le toit et près des rétroviseurs.
Pour effectuer une réservation, il faut passer par l’application Uber, à Phoenix ou à San Francisco, tandis que Waymo dispose de sa propre application baptisée « Waymo One ». Les tarifs affichés sont identiques à ceux d’un véhicule classique. En choisissant l’option « confort électrique », on a quasi certaines chances d’obtenir un taxi robotisé. Leur zone d’action couvre environ 100 kilomètres carrés autour du centre, de Buckhead et du Capitol View, ce qui permet de rallier les banlieues proches; en revanche, à Atlanta, ils ne sont pas autorisés à prendre l’autoroute. Ils ne peuvent donc pas vous déposer à l’aéroport.
Le volant tourne tout seul
Dès l’ouverture de la porte, on est accueilli par une musique d’ambiance douce. L’intérieur est spacieux, confortable… et tout neuf ! La société a investi à Atlanta, capitale de l’État de Géorgie, en juin 2025. Les Jaguar I-PACE ont été adaptées, mais le volant reste présent: on peut le voir tourner tout seul à chaque courbe, parfois à une vitesse impressionnante.
Les capteurs variés (caméras, radars et lasers Lidar) permettent à chaque véhicule de « voir » son environnement et de se conduire de manière autonome. Autour des véhicules — piétons, trottoirs, façades, panneaux — tout ce qui l’englobe, fixe ou mobile, est immédiatement modélisé et reproduit en trois dimensions sur l’écran du tableau de bord.
Les départs et les freinages restent parfois un peu brusques, mais l’expérience de conduite demeure globalement agréable.
La conduite des Waymo est particulièrement prudente. Dès qu’un piéton est repéré, ils ralentissent ou s’arrêtent pour le laisser passer, même avant que la personne n’indique une intention de traverser. Toutefois, le système n’est pas infaillible: lors de notre essai, le véhicule est passé sans ralentir sur un nid-de-poule qu’il aurait pu contourner ou mieux maîtriser.
Sécurité maximale ?
Waymo affirme néanmoins que ses trajets présentent une sécurité bien supérieure à celle des voitures conduites par un humain. Sa co-PDG, Tekedra Mawakana, avait expliqué en avril sur CNBC : « Notre objectif n’est pas le nombre de véhicules, mais l’efficacité de leur utilisation et la sécurité. Après 50 millions de miles parcourus, nous constatons une réduction de plus de 80 % des accidents avec airbags et des blessures. C’est ce qui compte pour nous ».






