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Il n’y a rien de moins sexy qu’un tournage X : interview d’Ovidie

Simon BornsteinPar Simon Bornstein20 janvier 2023
Il n’y a rien de moins sexy qu’un tournage X : interview d’Ovidie
Il n’y a rien de moins sexy qu’un tournage X : interview d’Ovidie
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Alors qu’elle vient de publier, avec Francis Métivier, Sexe et Philo, Ovidie a accepté de répondre à nos questions.

Comment passe-t-on de la philo au porno ? Et de là comment y retourne-t-on ?

Il n’y a pas de passerelle. J’aime simplement m’interroger sur absolument tout, de l’alimentation, jusqu’à mon rapport à autrui et à ma place dans la société, en passant par le rapport au corps et à la sexualité… La philosophie m’a aidée à être capable de construire un discours et un point de vue. Elle m’a apporté une méthodologie, qui m’a permis d’écrire une dizaine de livres. Elle m’a apporté une discipline. Elle me permet de structurer mes idées et de travailler efficacement sans me perdre en chemin. Comment on y retourne ? En croisant Francis Métivier, au salon du livre de Saumur, qui m’a proposé de participer à l’écriture de Sexe et Philo.

On vous a qualifié de BHL du porno, qu’est-ce que cela vous évoque ?

Il s’agit simplement d’une vacherie balancée par John B-Root. Je ne sais plus dans quel contexte il avait déclaré cela. Je pense pourtant qu’au fond il m’aime bien. Mais d’une manière générale, une femme qui réfléchit trop, et en particulier en matière de sexualité, ça irrite. Surtout lorsqu’elle a su se faire une place importante dans un secteur aussi masculin que celui de la réalisation de films pour adultes. Une femme, c’est pas censé trop cogiter. C’est censé être désirable et se la boucler.

Comment peut-on être féministe et faire du porno ?

En partant du principe que laisser la réalisation de films porno uniquement aux mains des hommes serait une erreur fondamentale. Le risque étant la représentation d’une seule sexualité systématique, souvent plutôt avilissante. Et c’est malheureusement à cela que nous sommes arrivés ces dernières années, avec le gonzo comme représentation majoritaire de la sexualité. Un autre positionnement féministe est de défendre le droit de toutes les travailleuses du sexe. Il y a un vide en matière de droit du travail, en particulier concernant les prostituées, qui n’ont toujours pas de vrai statut légal comme devrait y avoir droit tout travailleur. Les actrices ont, elles un statut légal, mais il est important de rester vigilants concernant leurs conditions de travail.

« Je tire une satisfaction et un épanouissement de mon travail. Mais zéro lien avec un plaisir sexuel. Je ne me rince pas l’œil. »

Le travail n’a-t-il de valeur que s’il est détaché du plaisir ? Alors, être « pro », est-ce revendiquer une forme de frigidité ?

Je ne tire aucun plaisir sexuel en filmant des gens en situation sexuelle. Ma concentration est la même qu’il s’agisse du tournage d’un documentaire où tout le monde est habillé, ou bien qu’il s’agisse d’un film explicite. Je tire une satisfaction et un épanouissement de mon travail. Mais zéro lien avec un plaisir sexuel. Je ne me rince pas l’oeil. Il n’y a rien de moins sexy qu’un tournage.

Qu’est-ce qui sépare la pornographie féminine de la pornographie mainstream ?

Probablement le désir de ne pas représenter une sexualité systématique. Et également l’implication personnelle des réalisatrices qui vont se demander « pourquoi je tourne cette scène comme ça ? Comment cette pratique s’intègre dans le reste du film ? Pourquoi ce cadrage ? ». Les réalisatrices qui se revendiquent de cette mouvance essaient de donner du sens au sexe qu’elles filment. Alors que la plupart des pornographes se mettent en pilotage automatique lorsqu’ils tournent une scène de sexe. J’en connaissais même un qui s’ennuyait tellement qu’il mettait sa caméra sur pied et fermait les yeux, ni vu ni connu.

Vous reconnaissez-vous dans le mouvement post-porn ?

J’ai toujours revendiqué mon entière admiration pour les pionnières du féminisme pro-sex et du post-porn. C’est d’ailleurs à ce titre que j’avais retranscrit dans mon premier livre Porno Manifesto le « post-porn modernist manifesto » co-signé entre autres par Annie Sprinkle et Veronica Vera. Je ne cherche pas à être une Annie Sprinkle bis, mais j’ai toujours reconnu qu’elle m’avait influencée dans ma démarche. Je lui en reconnais la « maternité ». Sans Annie Sprinkle, je n’aurais pas eu ce parcours. Je n’aurais probablement jamais approché de producteurs de films porno.

Faire du porno à destination des femmes, est-ce considérer qu’il existe des fantasmes féminins et des fantasmes masculins ?

Non, surtout pas. Il y a autant de fantasmes féminins qu’il y a de femmes. Il serait faux d’affirmer que « toutes les femmes aiment ceci… ou cela… ». Maintenant je peux simplement confirmer puisque je consulte régulièrement les courbes d’audience, que j’attire un plus grand public féminin. Lors de la diffusion d’Histoires de sexe(s) sur Canal +, il y a eu une augmentation de +400 % de femmes par rapport aux courbes habituelles de cette tranche horaire. Idem pour Infidélité, qui a attiré les téléspectatrices. Le fait de montrer un film qui s’interroge sur la notion de couple interpelle plus de couples que d’hommes seuls. Donc plus de femmes. C’est logique.

« Les féministes, qui prétendent que le coït est phallocrate, et qu’en dehors du clito il n’y a point de salut, m’emmerdent »

Qu’avez-vous pensé de l’opération lancée par certaines féministes, « Osez le clito » ?

J’ai écrit il y a quelques années Osez découvrir le point G, j’ai donc choisi mon champs de bataille. Attention ! Je n’ai pas dit que j’avais choisi mon « camp », mais bien mon « champs ». Il y a bien des choses encore à faire et à promouvoir autour du clitoris, surtout en ces temps de misère sexuelle absolue. Cependant, les féministes, qui prétendent que le coït est phallocrate, et qu’en dehors du clito il n’y a point de salut, m’emmerdent. C’est aussi rétrograde que nier le plaisir clitoridien.

Existe-t-il un orgasme féministe ?

L’orgasme en lui-même est déjà féministe, dans le sens où il est subversif par essence. L’orgasme et l’amour sont incontrôlables et gratuits. C’est en cela qu’ils sont potentiellement insurrectionnels.

Et des positions sexuelles machistes ?

Ce ne sont pas les positions qui sont machistes, ce sont les intentions. C’est la considération que l’on a pour la personne avec qui on baise qui compte.

Le féminisme serait-il le machisme du XXIe siècle ?

Ah bon, la majorité des viols sont commis par des femmes ? Ah bon, les femmes qui collectionnent les hommes sont des déesses, et les hommes qui font la même chose sont des serpillères ? Ah bon, on considère qu’un nouveau père doit rester au foyer, au moins le temps que l’enfant marche ? Ah bon, la majorité des ados touchés par l’anorexie sont des garçons ? Ah bon, vraiment ? Si c’était le cas, alors les féministes seraient devenues les machistes du XXIe siècle, oui peut-être.

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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