Il semble peu probable que les élus de l’aile la plus radicale de l’Assemblée parviennent à forcer le départ du cabinet de la ministre Elisabeth Borne. En effet, les circonstances ne sont pas favorables à ce type de mouvement. Les députés de l’extrême droite sont peu nombreux et leur influence est limitée, ce qui ne leur permet pas de pousser leur revendication jusqu’à obtenir une démission. Même si cette situation pouvait évoluer, pour le moment, il semble peu probable que le gouvernement puisse être contraint à quitter ses fonctions.
C’est une nouvelle étape dans les deux semaines politiques qui ont été bien animées par l’examen de la réforme des retraites à l’Assemblée nationale. Mercredi 15 février, Marine Le Pen a annoncé le dépôt d’une motion de censure spontanée par l’ensemble des députés de son groupe parlementaire. Son but est de provoquer un « référendum parlementaire » contre le texte du gouvernement.
1 Qu’est-ce qu’une motion de censure spontanée ?
Selon l’article 49.2 de la Constitution, la motion de censure spontanée est une initiative des députés qui se différencie de la motion de censure provoquée de l’article 49.3, qui est engendrée par la décision du gouvernement d’engager sa responsabilité sur un texte particulier. Les deux motions de censure ont le même but : forcer le gouvernement à démissionner en le mettant en minorité à l’Assemblée nationale. Un député ne peut pas en signer plus de trois pendant une session parlementaire ordinaire.