À 48 heures du début de sa visite à travers quatre nations d’Afrique centrale, le président français a donné un aperçu de la politique qu’il souhaite mettre en place avec le continent africain lundi. Il a abordé les différentes sphères dans lesquelles il souhaite s’engager, notamment l’économie, la sécurité et la démocratie. Il a déclaré que la France s’engage à soutenir l’Afrique sur ces sujets, et à travailler en partenariat avec le continent pour promouvoir la paix et la prospérité. Il a souligné que cette tournée serait l’occasion de discuter des moyens de renforcer les liens entre la France et le continent africain.
Emmanuel Macron a donné le ton de sa tournée africaine lors d’une conférence de presse à Paris, le lundi 27 février. Il a appelé à une redéfinition des relations entre la France et le continent africain, en refusant la compétition imposée par ceux qui s’installent avec leurs armées et leurs mercenaires. Le président français doit se rendre au Gabon, en Angola, au Congo et en République démocratique du Congo. Voici ses principales déclarations.
Une relation « équilibrée »
Le chef de l’Etat a évoqué les tentatives de certains pays pour pénétrer en Afrique avec leurs armées et leurs mercenaires, une allusion à la Russie et à la milice privée Wagner. Il a réaffirmé que l’Afrique n’est pas un terrain de compétition, ni un pré-carré. Il a ensuite souhaité une nouvelle relation équilibrée, réciproque et responsable entre la France et les pays du continent africain, et a appelé à une sortie du confort des grilles de lecture du passé, où des marchés nous sont censés nous revenir de droit parce que nous étions là avant.
Une « diminution visible » des effectifs de l’armée
Le président français a annoncé une diminution visible des effectifs militaires français en Afrique dans les prochains mois, accompagnée d’une montée en puissance de nos partenaires africains et d’un effort accru de la France en matière de formation et d’équipement. La France déploie actuellement environ 3 000 militaires dans la région et entend réarticuler son dispositif et être moins visible sur le terrain.
Une « loi cadre » pour restituer des œuvres d’art
Emmanuel Macron a également annoncé une loi cadre pour procéder à de nouvelles restitutions d’œuvres d’art au profit des pays africains qui le demandent. Cette loi sera proposée dans les prochaines semaines par la ministre de la Culture à notre Parlement. Elle permettra de fixer la méthodologie et les critères pour procéder à ces restitutions, reposant sur un partenariat culturel et scientifique pour accueillir et conserver ces œuvres. Il souhaite que cette démarche s’inscrive dans une dynamique plus large et également une dynamique européenne.