Le gouvernement maintient que le seul moyen de financer les pensions de retraite est de retarder l’âge de départ à la retraite légal. Cependant, à l’intérieur de la coalition, des personnes cherchent à mettre en avant des alternatives. Ils proposent des moyens supplémentaires pour obtenir les sommes nécessaires à la mise en place des retraites. Ces solutions supplémentaires sont diverses et variées. Elles peuvent inclure l’augmentation des impôts, le recours à des prêts et à des investissements, ainsi que d’autres mesures. Bien que le gouvernement persiste à dire que le seul moyen de financer les retraites est le report de l’âge légal, il est clair qu’il existe d’autres possibilités.
Au sein de la majorité, un certain nombre de personnes s’efforcent de trouver des sources de financement supplémentaires pour les retraites, qui sont pour le moment rejetées par le gouvernement. Cependant, à mesure que l’exécutif fait des compromis et que Matignon cède du terrain pour conserver le soutien de la droite, il devient nécessaire de trouver de nouveaux moyens de financement. Sans cela, les effets de cette réforme s’annuleront.
Le tabou des tabous : faire contribuer les retraités eux-mêmes
Sans remettre en question le principe de la répartition, le MoDem persiste à défendre son projet de superdividendes, qui a été rejeté par l’exécutif. Les centristes proposent également une hausse de la flat-taxe sur les revenus du capital, une idée du député Philippe Vigier qui a été refusée. Selon lui, cette proposition sera bientôt de retour.
Certains membres de la macronie s’autorisent à remettre en question la solidarité intergénérationnelle, en abordant le sujet tabou de la contribution des retraités eux-mêmes. En effet, en moyenne, les retraités français ont un niveau de vie légèrement supérieur à celui des actifs.
Plusieurs solutions sont envisagées, dont l’augmentation de la CSG de quelques points, qui rapporterait des centaines de millions d’euros. Le gouvernement refuse cette option, car il a conservé un mauvais souvenir de sa dernière tentative en 2018, qui a été abandonnée. Une autre idée, un peu technique, consiste à décaler le calendrier de l’indexation des retraites de janvier à avril. Cependant, le gouvernement refuse également cette option, car il ne veut pas pénaliser le pouvoir d’achat des retraités.
Ainsi, à quelques jours de l’examen du texte au Sénat, le report de l’âge légal reste la seule option étudiée. L’exécutif se fie au sens de la responsabilité des sénateurs afin que la facture de cette réforme ne s’alourdisse pas. Mais il faudra voir si la pression de la rue et des membres de la majorité ne parviennent pas à modifier certains points.