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Accueil » Politique » France » Supprimer les notes : et pourquoi pas l’École, directement ?
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Supprimer les notes : et pourquoi pas l’École, directement ?

Simon BornsteinPar Simon Bornstein10 février 2023
Supprimer les notes : et pourquoi pas l’École, directement ?
Supprimer les notes : et pourquoi pas l’École, directement ?
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Luc Le Vaillant a gratifié les lecteurs de Libération d’une tribune ô combien guignolesque il y a près d’un mois. Sa préconisation pour sauver l’École de tous ses maux ? Supprimer les notes. Avec une audace digne d’un révolutionnaire, le journaliste remet sur la table un vieux débat, dans lequel Vincent Peillon a déjà exprimé son avis. Mais au point où nous en sommes, rien n’est impossible sur la question scolaire.

Luc Le Vaillant s’en va donc dénoncer le « glacis de ce continent de plus en plus congelé dans ses conservatismes » avec son « excellente idée » (sic) : mettre fin à la notation chiffrée qui frustre et terrorise des générations entières d’enfants en mal d’amour. Combien de sexagénaires pleurent encore aujourd’hui les ravages des notes sur leurs vies ? On ne les compte plus, assurément. Monsieur Le Vaillant, ardent défenseur d’un progressisme effréné, devrait sans doute mettre les pieds dans une salle des profs et discuter un peu — avec d’autres personnes que les journalistes BCBG de la rédac’ de Libé, s’entend. Faire exploser l’École, c’est certainement un magnifique projet de société qui ne manque pas de piment : qui est ce « nous » si brillant que nous puissions lui envoyer une boîte de chocolats en remerciement de cette belle initiative ? Le bureau des portraitistes de Libé ? Faites donc des portraits d’enseignants, nous discuterons ensuite.

Le rôle fondamental de la note dans une École à la dérive

À sa décharge, il a tout de même un diagnostic juste, qui mériterait toutefois un développement plus approprié : évitez le hors-sujet M. Le Vaillant ! « Pourquoi se polariser sur ces quatre jours et demi ou sur la diminution des vacances d’été ? », demande le journaliste. Le début de la copie est prometteur, dommage que la suite ne soit pas à la hauteur. Oui, vous avez raison, pourquoi se polarise-t-on sur ces questions annexes qui ne résolvent en rien les problèmes bien plus graves de l’École : échec scolaire croissant ; baisse générale des exigences ; absence de maîtrise des fondamentaux ; développement exponentiel de l’enseignement privé, etc. ? Quant à la polarisation, posez la question à tous les éditorialistes de la presse nationale : pourquoi, mais pourquoi nous rabattre les oreilles avec la question des rythmes ? Pourquoi tomber sur Peillon lorsqu’il parle de réflexion sur les vacances d’été alors qu’il l’avait écrit dans son livre deux semaines avant ? Pourquoi ? M. Le Vaillant, de grâce, épargnez-nous vos jeux de mots (« On a bien compris qu[‘ils] voulaient […] que les enfants fassent dodo, l’enfant do, l’enfant dormira bientôt ») pour réfléchir, ne serait-ce que deux minutes, de façon sérieuse.

Dévaloriser les enseignants, d’autant plus dans un journal qui se dit de gauche, en les qualifiant de « néo-hussards noirs de la démocratie » montre à quel point vous méprisez l’École de la République, et la République elle-même. Comment peut-on dénigrer, dans un monde et une Europe en crise, le système français qui a pourtant fait ses preuves ? Vous osez de plus cautionner sans honte la baisse de salaire des enseignants : ces enseignants qui s’investissent sans compter pour la réussite de leurs élèves (notes ou pas d’ailleurs), ces enseignants qui passent des heures dans leurs établissements, ces enseignants déclassés socialement, ces enseignants que l’opinion publique prend pour des privilégiés alors que leur salaire a diminué de 8% à prix constants entre 2000 et 2010 et que depuis l’indice de la fonction publique est gelé ! Évidemment, ces profiteurs d’enseignants ont la « garantie de l’emploi » à laquelle les pauvres salariés du privé échappent. Ils ont surtout la garantie de subir les incivilités croissantes de leurs élèves, les pressions de toute part, les railleries de « penseurs » dans votre genre, qui les prennent pour des abrutis. Après tout, vous avez raison, soyons fatalistes : acceptons que les salaires baissent, ne faisons rien contre, acceptons la paupérisation de toute la société, les plans sociaux à tour de bras, les licenciements, le fossé qui se creuse entre les plus riches et les plus pauvres ! Ce qui compte, c’est de supprimer les conservatismes et les notes !

Google : l’École de demain et les maîtres déclassés 

On attendait votre credo sur le numérique, vous ne nous avez pas déçus ! « Sur la Toile, rien ne serait mis en perspective, l’esprit de synthèse manquerait ? » Si peu… Pourquoi donc employer un conditionnel ? Ne confondez pas conditionnel et présent de l’indicatif. Vous aurez droit à une gommette orange pour la peine, inutile de vous frustrer davantage. Ouvrez les yeux M. Le Vaillant, des élèves de 5° ne savent pas trier des informations récoltées sur Internet, mais seulement copier/coller des pages Wikipédia en croyant que l’enseignant sera dupe. Dans ce cas-là, supprimons directement les enseignants et laissons Internet éduquer nos enfants : pourquoi diable payer des fonctionnaires si « Internet en sera bientôt à hiérarchiser les contenus, tout en s’empressant de mettre aux enchères les mots-clés du programme de révision » ? L’École reste justement le « lieu du savoir dispensé », elle permet de donner des méthodes, des repères, d’ouvrir les élèves à des cultures qu’ils ne penseraient pas à googler seuls devant leurs écrans. Elle est le lieu de la socialisation, de l’apprentissage des règles de la communauté, du sentiment républicain, et ce n’est certainement pas Google qui le fera à sa place.

Par conséquent l’argument d’autorité des maîtres est un argument de fait, une sorte de présent gnomique, ce sont eux qui possèdent le savoir et qui le dispensent. Pourquoi diable les enseignants devraient-ils faire cinq années post-bac s’ils ne sont pas assurés de cet argument d’autorité que leur confère la maîtrise de leur discipline ? L’enseignant est justement ce magister qui guide l’élève dans son développement, qui lui permet de s’élever. Sa décrédibilisation aujourd’hui vient de la négation de cette fonction, en partie à cause d’Internet considéré comme le sacro-saint lieu du savoir. Le retour à cette hiérarchie est plus que nécessaire. Quant aux « évaluations stigmatisantes »… Laissez-nous rire. La notation chiffrée est la seule barrière contre le libéralisme entrepreneurial que l’Europe a introduit à coups de directives communautaires dans nos écoles. Cocher les cases du livret de compétences, cher à la gauche comme à la droite, est un modus operandi digne de firmes transnationales ou l’évaluation se fait sur des critères à remplir minutieusement, où l’on fait un bilan de compétences avant de passer par la case licenciement. La notation ne rend pas « chèvre », elle permet d’apprécier dans une globalité les savoirs, grands oubliés de l’École du XXIe siècle.

« Demander avec » pour s’élever ensemble

La « compétition permanente » que vous dénoncez n’est pas le fruit de la notation sur 20. L’émulation intellectuelle qu’a pu en son temps donner cette compétition (du latin cum petere : demander avec et non pas écraser son voisin), n’existe plus. La notation que vous dénoncez est le fruit de l’échec scolaire qu’elle met en lumière, là est le tragique de la chose (et non la « dramatisation », qui n’a assurément pas la même signification ; tout comme cet horrible « au final » atrocement journalistique). Quand plus de 70% d’une classe d’âge obtient son baccalauréat, on peut se demander où est la compétition aujourd’hui à l’École ! Mais ne rêvez pas M. Le Vaillant, supprimer les notes à l’École ne permettra certainement pas de réduire le « chômage des jeunes, [les] CDD reconductibles et […] la précarité compensée par l’aumône familiale infantilisante. » L’École n’est pas responsable de tous les maux de la société ! L’École n’est pas à l’origine des 10% de chômage en France, ce serait trop facile !

Enfin, vous avez raison sur un point : « Il est ridicule de vouloir adapter la formation initiale aux besoins économiques inconnus d’une société de l’après-travail et de la mutation permanente. » Allez donc dire aux concepteurs du grand plan numérique, allez donc dire à la Commission européenne et ses stratégies pour l’insertion professionnelle que connaître par cœur Baudelaire est utile dans la vie ! Allez leur dire que prendre un de ses poèmes, un stylo et l’analyser sans ordinateur et sans autre approche que celle d’un esprit ouvert et désintéressé est formateur…

Et permettez-nous d’aller encore plus loin : puisque l’École est un échec, soyons, ensemble, audacieux ! Supprimons l’École ! Et après ? Après on verra, Internet nous aidera.

★★★★★

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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