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Accueil » Culture » Bordel catalan : le dumping sexuel
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Bordel catalan : le dumping sexuel

Simon BornsteinPar Simon Bornstein18 mars 2023
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L’espace transfrontalier franco-espagnol catalan, entre les Pyrénées-Orientales et la province de Gérone, n’est pas qu’un lieu de circulation des touristes européens, du routage et des migrants internationaux.

C’est aussi la route des Languedociens et des Roussillonnais qui se déplacent au-delà de la frontière pyrénéenne pour s’approvisionner en alcool et cigarettes plus faiblement taxés. La ville frontière du Perthus, et plus loin, à quelques kilomètres, le village-supermarché de la Jonquère, sont les lieux privilégiés de cette consommation low cost. Vue de loin, de Marseille, de Toulouse, de Montpellier ou d’ailleurs, on ne voit pas l’impasse perpignanaise, mais plutôt, les côtes et le commerce de la plaine de l’Emporda.

Libéralisation du commerce sexuel en Catalogne

L’histoire continuerait au même rythme, des cars de retraités, des précaires qui font commerce de ces allers et retours, et de tout un chacun qui s’approvisionnent plus ou moins régulièrement, si depuis 2002, la province autonome de Catalogne n’avait réglementé ses espaces festifs, et par voie d’incidence libéralisée la prostitution de club. À la croisée d’un imaginaire public du ‘bordel’ régulateur de l’ordre, et sous l’influence du lobbying des patrons dirigeant les « activités récréatives » (ANELA), la réglementation prostitutionnelle est apparue comme un remède à moindre coût de régulation sécuritaire et de déploiement de la richesse festive privée. On peut désormais identifier une dizaine de clubs dans la province Géronaise. On ne vient plus seulement s’achalander en produits à bas coûts, dorénavant, cette partie de la Catalogne, est un « district moral », un lieu où prévaut un code social divergent, un espace d’encanaillement licite.

Dix ans après, la réglementation prostitutionnelle n’a pas abouti à la maîtrise de l’ordre public et à la limitation du nombre de prostituées ; l’enrichissement des prostitueurs hôteliers semblant être le seul objectif atteint. L’institution du commerce sexuel à attirer de nouveaux réseaux, et l’on a constaté le doublement de leur nombre sur cette courte période : les estimations médianes présentaient à la fin des années 2000 plus de 350 000 prostituées présentes sur la péninsule espagnole, les plus hautes estimations allant jusqu’à 500 000 prostituées ; entre 20 000 et 40 000 prostituées seraient présentes en Catalogne. Les incidents de rue n’ont pas cessé, les autorités locales devant ainsi, en 2006, et plus récemment en 2012, prohiber le commerce sexuel de rue contre les prostituées et les clients ; le proxénétisme, toujours illégal, étant somme toute marginalisé par le développement de la prostitution hôtelière.

Représentation de la prostitution de masse

Dans l’univers de la prostitution de masse, les réalités et le questionnement ne sont pas de même nature que ce que nous connaissons en France où les interdits juridique et social refoulent la prostitution dans des lieux de hâte et des questionnements éthico-politiques éthérés ou stériles. En Catalogne, la clientèle essentiellement française, et majoritairement Languedocienne et Roussillonnaise (hors saison), est libérée des contraintes de la clandestinité prohibitionniste : le défouloir sexuel joue alors son plein effet dans des espaces de prostitution se refermant sur les travailleuses du sexe.

Au plus près, à Perpignan, on feint depuis dix ans d’ignorer la situation, entre déni et imaginaire déculpabilisant. Les clients seraient essentiellement les routiers de passages et les touristes en virée. Or, les routiers consomment peu, notamment en club, à raison de leur faible revenu. Ils essaient plutôt de profiter de cette manne en louant leur cabine de camion aux prostituées de rue pour recevoir leur faveur ou « pour tirer quelques dizaines d’euro » de ce commerce. À l’inverse, de l’autre côté de la frontière, à Gérone notamment, on assimile la prostitution au tourisme sexuel des Français de Perpignan ; les Catalans n’avouant qu’une consommation ludique en club dans l’espace social traditionnel de la masculinité, rien de plus.

La clientèle ordinaire

La clientèle est pourtant constante depuis dix ans, y compris depuis que la crise frappe durement l’Espagne. La correspondance entre une prostitution de masse légale et un public de masse est apparue : développer le tourisme sexuel, c’est autant inciter l’offre que la demande. À la différence des publics marginalisés de la prostitution prohibée française, les clients en Catalogne sont massifiés, ne correspondant pas, de prime abord, à des classifications sociales, sexuelles ou générationnelles : le client est « monsieur Tout-le-Monde ». L’investigation, longue de plusieurs années, a fait apparaître des pratiques de consommations sexuelles. On retrouve ainsi ce que l’on connaît traditionnellement dans toutes formes sociales de la prostitution, des vainqueurs et des vaincus du marché de l’amour. La première catégorie est saillante : les clubs catalans sont hantés par des hommes solitaires en quête d’une histoire à (re)nouer avec les femmes. La majorité d’entre eux est divorcée depuis peu, et cherche des relations normalisées par la transaction économique. Beaucoup se lassent ou trouvent une compagne, mais leur renouvellement est important. Parmi eux, certains sont des clients d’habitude, ils sont durablement coupés du lien affectif. D’autres sont plus amers, et souvent, l’alcool ou les stupéfiants aidant, manifestent une hostilité contre la Femme, source de tous leurs malheurs.

Transgressions collectives

À l’opposé, les vainqueurs du marché sexuel se déplacent plus fréquemment en groupe. Cette consommation sexuelle est basée sur le dépaysement festif. Dans ce temps permis de la fête, ici, on s’alcoolise, on prend de la cocaïne, on braille, on danse, on monte prendre une chambre avec une fille. Tout cela semble naturel et se justifie pleinement par les besoins que l’on assouvit, autant que par la manne que l’on offre à ces femmes, souvent migrantes de pays peu développés ; le plaisir semblant conventionné par une aide aux plus démunies. Bien évidemment, la réalité est tout autre. Il s’agit souvent de profiter de l’alibi festif pour permettre le défoulement et le franchissement d’interdits que l’on ne peut découvrir avec des « femmes normales » ou que l’on craint de réaliser avec des prostituées en France. Qu’ils s’agissent d’étudiants, de jeunes actifs, de banlieusards, de cadres d’entreprises, de sportifs, ou plus prosaïquement, d’une « bande de copains », beaucoup viennent s’initier et découvrir des plaisirs interdits ou limités, et ce, quels que soient leurs âges. Au-delà de l’initiation à des pratiques inavouables par ailleurs, le franchissement de l’interdit permet de s’affirmer socialement, de se constituer une identité commune, en fait, de développer la capacité de se raconter la même histoire. Ce tourisme sexuel met à jour la nécessité de « vivre des moments forts », de faire corps à plusieurs, d’exister et de se fabriquer des souvenirs, comme désormais tout un chacun mitraille à tout instant une saynète quelconque avec son téléphone portable, d’autres s’affilient par des transgressions que l’on ne peut pas oublier, en marquant son corps et celui des femmes.

La petite ville de la Jonquère accueille des individus pluriels et ambivalents, qui en équilibre sur ces nouvelles frontières morales peuvent osciller entre l’unité de comportements à être soi-même, comme les autres attendent qu’ils se conduisent chez eux, et « l’éclatement » des postures à être quelqu’un d’autre comme l’espace de tous les possibles le permet ici. Au-delà de ce seul constat, curieusement schizophrénique, la particularité la plus notable de ces conduites procède de l’étrange mode de socialisation de ces acteurs, entre un passé que beaucoup pensait comme révolu, et une modernité toujours inaccessible.

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Simon Bornstein
Simon Bornstein

Simon Bornstein est un étudiant en journalisme et auteur à succès. Né à Montréal, Canada, Simon a grandi dans une famille où l'on se passionnait pour l'écriture et le journalisme. Il a commencé à écrire à l'âge de dix ans et a publié son premier article à l'âge de seize ans dans un journal local. Après avoir obtenu son diplôme de journalisme de l'Université McGill, il a déménagé à Toronto en 2018 pour poursuivre ses études. Il a été accepté à l'école de journalisme Ryerson University, où il a pu étudier le journalisme de profondeur et le journalisme numérique. Lors de ses études, Simon a réalisé plusieurs projets, dont un mémoire sur l'utilisation des réseaux sociaux par les médias.

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