On a infligé une interdiction à l’individu de porter une arme et de rester dans le département de Loire-Atlantique pendant cinq ans.
Le tribunal correctionnel a condamné l’incendiaire de la cathédrale de Nantes en 2020 à quatre ans de prison ferme, ainsi qu’à une interdiction de porter une arme et de séjourner dans le département de Loire-Atlantique pendant cinq ans. L’homme, Emmanuel Abayisenga, 42 ans, de nationalité rwandaise, était poursuivi pour dégradation et destruction du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes. Malgré l’altération du discernement retenue lors des faits, son avocate, Me Meriem Abkoui, estime que la question de sa responsabilité pénale demeure. Emmanuel Abayisenga est également mis en examen pour l’assassinat du père Olivier Maire en août 2021 en Vendée. Le procès de cette affaire pourrait se tenir fin 2024.
Le prévenu a reconnu les faits dès le début de l’audience. Il avait expliqué qu’il s’était rendu dans la cathédrale au petit matin pour prier afin de trouver un apaisement mais qu’il avait ensuite perdu le contrôle en passant devant un endroit de l’édifice où il avait subi une violente agression le 31 décembre 2018. Les trois foyers d’incendie allumés dans la cathédrale ont entièrement détruit le grand orgue datant de 1619, le clavier de l’orgue de chœur et un tableau de 1836 de Flandrin représentant Saint-Clair guérissant les aveugles. L’avocat de l’État, propriétaire de l’édifice, chiffre l’ensemble du préjudice à plus de 40 millions d’euros.