Le mercredi 29 mars, les proches des deux activistes gravement blessés lors des échauffourées à Sainte-Soline ont pris la décision de déposer plainte contre une personne inconnue pour avoir essayé de les tuer et avoir volontairement gêné les opérations de secours.
Le site de Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres a été le théâtre de violents affrontements lors d’une manifestation contre la construction d’une méga-bassine. Depuis, les autorités sont accusées d’avoir ralenti les secours malgré deux manifestants entre la vie et la mort.
Un appel entre un médecin et un régulateur du Samu accrédite cette accusation. Alors que le médecin signale plusieurs blessés, dont un très grave, le Samu répond ne pas être autorisé à intervenir. Cela s’expliquerait selon la préfecture par des affrontements trop violents. Toutefois, des témoins affirment le contraire et la gendarmerie note dans un rapport un retour relatif au calme et un repli de l’adversaire dès 14h20.
Deux plaintes ont été déposées par les familles des deux manifestants en danger de mort, pour tentative de meurtre et entrave aux secours. Me Chloé Chalot, l’avocate des familles, dénonce l’absence de prise en charge médicale dans les temps et un déploiement massif de la force.
Mercredi 29 mars, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, a dénoncé des « fake news », affirmant que les gendarmes avaient envoyé un médecin militaire avant le Samu pour porter secours au blessé grave, au milieu d’un groupe d’opposants agressifs.