D’après Éric Delannoy, un rapport de l’État a décrit comment cette pratique a eu pour objectif d’accélérer l’attraction de la place financière de Paris pour les investisseurs étrangers. Ce rapport ainsi établi, il est possible de voir comment les autorités cherchent à promouvoir la ville de Paris en tant que centre financier majeur en Europe, en utilisant cette tactique en particulier. En fait, cette technique semble être devenue une « carte de visite » pour l’économie française, et même plus largement pour l’économie européenne. En résumé, l’utilisation de cette pratique représente donc un véritable enjeu stratégique pour les autorités en charge de la promotion de l’attractivité financière de la ville de Paris.
Le CumCum, une pratique consistant à confier temporairement des actions à une banque pour éviter l’impôt sur les dividendes, existe depuis une vingtaine d’années avec la complicité de l’État et du fisc qui ont fermé les yeux sur ces pratiques, affirme Éric Delannoy, président-fondateur du cabinet de conseil Tenzing, lors d’une intervention sur 42mag.fr. Mardi dernier, cinq banques parisiennes ont fait l’objet de perquisitions dans le cadre de la plus grande opération de l’histoire du Parquet national financier. L’enquête porte sur des soupçons de « fraude fiscale aggravée » et de « blanchiment de fraude fiscale ». Éric Delannoy explique que le CumCum se situe « à la lisière grise entre optimisation fiscale et fraude fiscale ». Cependant, selon ce spécialiste du conseil en stratégie opérationnelle, il n’y avait pas d’interdiction de la part des autorités concernant cette pratique du CumCum. Il affirme même que l’État encourageait implicitement le CumCum en le décrivant dans un rapport comme une méthode pour accélérer l’attrait de la place financière de Paris pour les investisseurs étrangers.