Les critiques des panneaux d’affichage numériques disent qu’ils gaspillent de l’énergie et représentent une nouvelle étape de l’invasion publicitaire
Les députés français sont sur le point d’examiner l’opportunité d’interdire les panneaux publicitaires numériques.
Une commission parlementaire devait discuter de la question mardi (28 mars) avant que le projet de loi ne soit présenté aux députés jeudi prochain (6 avril).
Les militants disent qu’ils gaspillent de l’énergie, contribuent à la pollution lumineuse et nuisent à la santé.
Il y a été une interdiction – introduit en octobre dernier – sur les panneaux publicitaires rétro-éclairés entre 01h00 et 06h00, sauf pour les aéroports et les gares.
Cependant, les critiques disent que cela n’est pas toujours respecté et que les restrictions devraient aller plus loin.
Le projet de loi présenté aux députés la semaine prochaine vise à interdire purement et simplement l’affichage numérique (numérique), qui affiche une seule image fixe et éclairée (lumineuse), qui peuvent également afficher de la vidéo.
Le texte introductif du projet de loi précise que l’existence d’une telle publicité est difficilement justifiable alors qu’il est demandé aux Français d’économiser de l’énergie, que ce soit pour lutter contre le changement climatique ou lutter contre les potentielles pénuries liées à la guerre en Ukraine.
« Quoi de plus inutile que des panneaux publicitaires numériques ou lumineux ? Depuis plusieurs années, les écrans publicitaires digitaux se déploient massivement dans notre espace public et visuel. Ils constituent une nouvelle étape de l’invasion publicitaire », lit-on dans le texte.
« Ce développement de la publicité numérique et lumineuse et la société d’hyperconsommation qu’ils promeuvent ne sont pas compatibles avec les impératifs liés à la sobriété énergétique, à l’urgence écologique, à la protection de la santé publique et à la qualité des paysages urbains. »
Pétition publicitaire
Parallèlement, les associations Résistance à l’Agression Publicitaire, Plein la Vue, Greenpeace, Alternatiba, ANV-COP21 et Extinction Rebellion France ont lancé une pétition en faveur de plus d’arrêts, qui, au moment de la rédaction, compte près de 66 000 signatures.
Le groupe demande au Parlement français d’interdire toute publicité rétro-éclairée, numérique ou lumineuse sur la voie publique et dans les aéroports, les gares et les arrêts de transports en commun.
L’interdiction s’appliquerait également à la publicité lumineuse à l’intérieur qui peut être facilement vue de la rue. Cependant, cela ne s’appliquerait pas aux panneaux affichant des annonces importantes d’intérêt public et non commerciales.
Les écologistes disent que un rapport 2020 par l’agence écologiste de l’Ademe a constaté qu’un écran de 2m2 consomme 2 000 kWh par an, soit l’équivalent de la consommation annuelle d’électricité d’un foyer (hors chauffage et eau chaude).
Ils précisent : « Les écrans publicitaires représentent une véritable incohérence dans une société de plus en plus touchée par l’urgence écologique et sociale, dans un contexte de crise énergétique et d’appels aux économies d’énergie.
Ils ont réclamé des mesures qui « libéreraient définitivement nos espaces publics, nos gares et nos transports en commun des écrans publicitaires », et un « plan d’économies d’énergie qui prendrait des mesures structurantes pour cibler les usages collectivement définis comme fortuits ou nocifs ».
Les signataires gouvernementaux de la pétition sont les députés Julien Bayou, Cyrielle Chatelain (Vert), Mathilde Panot et François Ruffin (La France Insoumise), et Dominique Potier (Socialiste).
Le sénateur Thomas Dossus, les eurodéputés Manon Aubry et David Cormand et le maire de Grenoble Eric Piolle ont également signé.
Les panneaux d’affichage et les écrans publicitaires moches font depuis longtemps polémique en France.
Certains maires les ont bannis de leur commune, tandis que le concours ironique « La France moche » choisit régulièrement des rues et des quartiers aux multiples panneaux publicitaires pour figurer parmi ses gagnants.