L’inflation alimentaire est déjà à 15% en France. Maintenant, il y a des avertissements, les prix pourraient augmenter encore plus
Les prix alimentaires des supermarchés en France augmenteront d’environ 10% à partir de ce mois-ci, a averti un chef de file de l’industrie.
Jacques Creyssel, qui dirige une fédération nationale des supermarchés, a fait cette affirmation aux médias français alors que les négociations annuelles sur les prix entre les magasins et leurs fournisseurs tiraient à leur fin.
Les hausses attendues s’accompagnent d’une inflation alimentaire en France déjà à 15% sur un an et des produits d’hygiène et de beauté à 18%.
Les prix sont poussés à la hausse par la hausse du coût des emballages, de l’énergie, du carburant et des matières premières.
Dans l’ensemble, les chiffres du bureau des statistiques Insee montrent que les prix à la consommation en général ont augmenté de 6,2 % en glissement annuel en février 2023.
M. Creyssel, président de la Fédération du commerce et de la distribution, a déclaré à 42mag.fr : « Les négociations sont terminées pour les PME françaises. Ces hausses de prix s’étaleront dans le temps jusqu’à l’été, au fur et à mesure du réapprovisionnement des articles.
Les hausses de prix, a-t-il ajouté, atteindront environ 10% et affecteront de nombreux articles du quotidien, dont « les produits alimentaires, et certains articles de la pharmacie, de la beauté et de l’hygiène ». [departments]”.
Il a déclaré : « Nous essaierons autant que possible de lutter contre l’inflation et de limiter ces hausses, avec des offres promotionnelles, mais les hausses sont inéluctables. »
Les grandes marques « imposent une poigne de fer »
M. Creyssel a ajouté que les négociations avec les plus grandes marques avaient été « plus compliquées », et les a accusées « d’imposer une poigne de fer avec des positions totalement injustifiées, et des hausses de 15-16% en moyenne ». Il a dit que ce serait « impossible » dans un contexte de baisse du pouvoir d’achat.
Il a dit avoir appelé les marques à « prendre une responsabilité collective ». Il a nommé des marques dont Nestlé, Unilever et Coca-Cola qui, selon lui, « réalisent des bénéfices gigantesques, autour de 12-15 % de marges nettes » et qui, malgré cela, « ne veulent absolument pas participer à l’effort » demandé par le gouvernement.
Le président Emmanuel Macron et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire ont tous deux demandé aux supermarchés et aux fournisseurs de « faire un effort » sur les prix, en réduisant leurs marges bénéficiaires.
Panier anti-gonflage
Le « panier anti-inflationniste » longtemps discuté par le gouvernement, composé de biens à des prix abordables, n’a toujours pas été introduit. Les ministres seraient encore en train de discuter des 50 articles qui seront inclus dans le panier.
Une fois décidés, ces articles seraient disponibles à des prix inférieurs, afin de garantir que les acheteurs puissent toujours acheter l’essentiel. Des patrons de supermarchés, dont le patron d’E.Leclerc, ont déclaré être en principe d’accord avec l’idée, mais qu’en pratique elle ne sera pas viable en raison de la hausse des prix.
Le panier contiendrait des produits de cinq grandes catégories :
- Produits frais (au moins 5 fruits et légumes dont 3 bio) ;
- Viande (rouge ou blanche, dont une labellisée) et poisson
- Des surgelés
- produits d’épicerie
- Produits d’hygiène personnelle et de nettoyage.
Avez-vous remarqué des changements majeurs dans les prix de vos articles du quotidien ? Cela vous a-t-il incité à changer vos habitudes d’achats alimentaires ? Faites-le nous savoir à [email protected].