Selon le premier secrétaire du Parti socialiste, le président montre une incompréhension croissante de son pays et ne saisit pas la portée du mouvement national presque unanime contre la réforme actuelle des retraites en France. Les protestations du public contre cette réforme semblent résonner dans toute la France, et touchent des millions de travailleurs. En dépit de cela, le président semble ignorer les préoccupations et les craintes de la population, ce qui suscite beaucoup de frustration et d’insatisfaction du côté des opposants à cette réforme. Cette situation donne à penser qu’il y a une certaine rupture entre les aspirations de la population et les décisions prises par les dirigeants politiques actuels.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, a réagi à l’interview accordée par Emmanuel Macron aux « 13 heures » de TF1 et France 2 sur la situation de blocage que vit le pays à cause du 49.3 sur la réforme des retraites en déclarant : « Je l’ai trouvée lunaire et hallucinante ». Selon Olivier Faure, le président ne comprend plus son pays et ne saisit pas le mouvement quasi unanime des opposants à cette réforme, qui continue à nous expliquer qu’il a suivi un chemin démocratique, que tout cela se passe bien et qu’il va continuer comme avant, c’est-à-dire seul.
Pour le premier secrétaire du PS, ce qui était ahurissant dans cette interview de Macron, c’est quand il nous explique qu’il n’y avait pas d’alternative alors que bien sûr qu’il en existe. Le président n’a pas l’exclusivité de la bonne idée et du bon sens. On pouvait financer autrement un déficit qui n’est pas encore constaté mais anticipé. Olivier Faure considère que le chaos est organisé par le président lui-même et que Macron ne comprend plus les Français. Selon lui, Emmanuel Macron dit aux Français qu’au fond, il ne les écoutera pas.
Concernant les déclarations du président qui compare les manifestations spontanées contre la réforme des retraites aux violences au Capitole à Washington par les partisans de Donald Trump et à celles commises par les soutiens de Jaïr Bolsonaro à Brasilia, Olivier Faure répond qu’il a trouvé cette comparaison infâmante pour les gens qui manifestent. Il s’interroge sur le rapport entre ceux qui contestent une élection et ceux qui manifestent contre un projet de loi largement minoritaire.
Pour le premier secrétaire du PS, un homme d’État n’est pas forcément quelqu’un qui martyrise son propre peuple, qui passe outre la volonté populaire, mais c’est quelqu’un qui entend ce que lui disent les gens.