Ce mercredi, lors d’un procès contre Pierre Ménès, ancien chroniqueur de Canal+, la procureure a demandé une peine de prison avec sursis. Elle estime qu’il est important de sanctionner l' »abus de notoriété » de l’accusé, qui est soupçonné d’agressions sexuelles. De son côté, Pierre Ménès nie catégoriquement les faits et accuse ses accusateurs de conspiration. Il a déclaré que cela faisait partie d’un « coup monté » pour le discréditer et nuire à sa réputation. La défense de Ménès a également souligné que les accusations étaient infondées et que les preuves étaient insuffisantes pour justifier une condamnation. L’affaire a suscité un débat intense sur la véracité des allégations contre les personnalités publiques et sur la manière de traiter de tels cas en France.
Le verdict dans l’affaire Pierre Ménès est prévu pour le 19 avril prochain. Le célèbre journaliste sportif a été jugé le 8 mars devant le tribunal correctionnel de Paris pour des accusations d’agression sexuelle portées par deux vendeuses de la boutique Nike des Champs-Élysées en juin 2018, ainsi que par une hôtesse d’accueil du Parc des Princes en 2021 lors d’un match de Ligue 1. Au cours de l’audience qui a duré plus de cinq heures, le parquet a requis huit mois de prison avec sursis et 10 000 euros d’amende à l’encontre de Pierre Ménès.
Le ton lent, le journaliste sportif de 59 ans a répondu assis aux questions, affirmant être « soulagé » de pouvoir s’expliquer tout en exprimant son sidération face aux faits qui lui sont reprochés. Il n’a cessé de clamer son innocence et de dénoncer un coup monté de la part des trois plaignantes.
La procureure a quant à elle tenu à souligner que cette notion de coup monté « n’est pas crédible », faisant notamment référence au fait que les victimes n’ont pas porté plainte ni effectué de demandes d’indemnités. Elle a également dénoncé un « fort degré d’intimidation » de la part de l’ancienne vedette de Canal+ à l’encontre des plaignantes, qui n’étaient pas présentes à l’audience par peur des représailles.
Pour sa défense, Pierre Ménès a contesté toutes les accusations portées contre lui, concédant seulement un « check » torse contre torse avec l’une des vendeuses de Nike. Ses avocats, quant à eux, ont plaidé la relaxe et dénoncé un dossier « bâti sur des sables mouvants ». Ils ont également mis en avant une enquête inaboutie et un dossier vide.
Pierre Ménès avait quitté Canal+ à l’été 2021 après la diffusion d’un documentaire sur le sexisme dans les rédactions. Ce procès est donc très médiatisé, et le verdict du 19 avril prochain est attendu avec impatience.