Le mercredi 15 mars, les membres de la commission mixte paritaire, à savoir les sénateurs et les députés, ont réussi à parvenir à un compromis qui a pour objet la réforme des retraites. Le texte de ladite réforme soumis au vote des parlementaires le jeudi suivant entérinera l’allongement de la durée de cotisation à 43 ans pour les travailleurs qui ont exercé des carrières longues. Cependant, cela se fera sous certaines conditions restrictives.
Sept députés et sept sénateurs se sont réunis à huis clos à l’Assemblée nationale pendant près de huit heures le mercredi 15 mars dans le cadre de la commission mixte paritaire. Ils ont finalement trouvé un accord sur la réforme des retraites, adoptant des points clés suscitant la colère des opposants. En particulier, l’article 7 a été vivement critiqué, car il prévoit un report de l’âge légal de départ de 62 à 64 ans.
Ce qui a été accepté concerne les carrières longues : ceux qui ont travaillé quatre à cinq trimestres avant l’âge de 16, 18, 20 et 21 ans devront théoriquement cotiser 43 ans pour partir à la retraite. Toutefois, certains pourraient être amenés à travailler plus longtemps. De plus, le CDI senior a été validé, créant un nouveau contrat pour les travailleurs de 60 ans et plus, qui sera en expérimentation durant trois ans. Enfin, les femmes pourront bénéficier d’un bonus allant jusqu’à 5 % si elles ont cotisé pendant plus de 43 ans avant l’âge de 64 ans. Le texte prévoit également une clause de revoyure sur la réforme des retraites en 2027.
Cependant, des opposants ont vivement critiqué la réforme, accusant le gouvernement d’imposer une réforme que la majorité du public n’accepte pas. Sandrine Rousseau, députée EELV-NUPES de Paris affirme qu’il y a seulement une dizaine de personnes qui se sont mises d’accord pour faire passer une réforme contre des millions. Les syndicats et les partis d’opposition ont vivement critiqué l’ensemble du projet de réforme des retraites, estimant qu’il précarise les travailleurs les plus précaires.