Mardi, les membres du sénat ont terminé l’étude en commission d’un important projet de réforme visant les retraites. Ce projet sera maintenant discuté à l’assemblée plénière à partir de jeudi, dans un débat qui s’annonce crucial pour l’avenir des Français en fin d’activité professionnelle. Les sénateurs ont ainsi passé plusieurs jours à analyser les différents aspects de cette réforme, cherchant à garantir une meilleure justice sociale et une plus grande efficacité dans la gestion des pensions de retraite. Cette étape franchie, les débats devraient désormais se poursuivre dans l’hémicycle, où les différents partis politiques vont devoir discuter et négocier, en vue de trouver un consensus sur les mesures à adopter. Accueillie avec réserve par certains syndicats, cette réforme suscite également l’intérêt de nombreux actifs, qui s’interrogent sur les conséquences concrètes qu’elle pourrait avoir sur leur situation personnelle en matière de retraite.
Le député Marc Ferracci, vice-président du groupe Renaissance, a admis sur 42mag.fr le 1er mars que la réforme des retraites demandait des efforts aux Français tout en apportant des améliorations, sans pour autant rendre le système parfait d’un coup de baguette magique. Il a également déploré les critiques des oppositions en ce qui concerne les pensions minimales et les petites retraites, rappelant que le principe d’une pension minimale à 85% du Smic était prévu depuis 2003 mais n’avait jamais été appliqué par les gouvernements de droite ou de gauche. Il a donc salué le fait que le gouvernement actuel soit enfin en train de le faire.
Marc Ferracci a ensuite annoncé que la mise en place de cette mesure coûterait 1,7 milliard d’euros, soit 10% des économies réalisées grâce à la réforme. Environ 1,8 million de retraités bénéficieront d’une revalorisation de leur pension de base d’environ 600 euros par an en moyenne, tandis que 200 000 futurs retraités par an (soit un départ sur quatre) verront leur pension augmenter de plus de 400 euros en moyenne, soit 700 millions d’euros.
Le député a également reconnu qu’il y avait eu des erreurs de communication sur le nombre de retraités concernés, mais il a souligné que des efforts sans précédent étaient faits pour réformer le système de retraite.
En ce qui concerne la journée de mobilisation nationale prévue pour le 7 mars, Marc Ferracci a déclaré qu’il souhaitait que cette mobilisation se déroule dans le respect de l’ordre public et ne pénalise pas les Français qui travaillent. Il a insisté sur l’importance de continuer à expliquer pourquoi la réforme était nécessaire et pourquoi elle était équilibrée avec de nombreuses mesures d’accompagnement pour les Français.