Le chef de la police de Paris a déclaré que l’incident « semble inapproprié ».  Une enquête interne est en cours
La police de Paris a lancé une enquête interne après qu’une vidéo sur les réseaux sociaux semble montrer un officier frappant un manifestant au sol.
Les images montrent une manifestation rue Saint-Antoine, près de la place de la Bastille, lundi 20 mars au soir.
Elle montre des manifestants affrontant des membres du groupe d’application de la loi contre la violence, les Brigades de répression de l’action violente motorisée (Brav-M).
Un Brav-M semble marcher vers un manifestant, le frapper violemment au visage, puis partir. Le manifestant tombe au sol, se débat un peu, et reste allongé.
L’utilisateur de Twitter Timothée Forget – qui se décrit comme un étudiant en journalisme – a publié la vidéo à 23h43 lundi.
Il a dit qu’il avait suivi les protestations contre les réformes controversées des retraites en France ces derniers jours.
un membre de la #BRAV vient de mettre une droite à un manifeste #ReformeDesRetraites #directAN #greve20mars #manif20mars #Manifestations #MacronDestitution #MotionDeCensureTransPartisane #Borne #Macron pic.twitter.com/PQPn4n6fuG
— Timothée Forget (@xztim_) 20 mars 2023
Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez dit à BFMTV le manifestant avait manifesté contre l’arrestation d’un autre individu, qui avait été arrêté pour avoir prétendument endommagé un kiosque à journaux.
M. Nuñez a déclaré: « C’est dans ce contexte que le coup de poing a été donné. Mais quand on regarde la vidéo, oui, le mouvement semble inapproprié. Toutes les enquêtes sont en cours pour savoir si cette décision était effectivement inappropriée.
M. Forget a dit qu’il ne connaissait aucun autre détail sur l’altercation ou sur l’état de la personne frappée.
Le préfet de police de Paris a déclaré plus tard que « la blessure n’était pas grave ». Il a dit que la victime a pu partir peu après et n’a pas été arrêtée.
Violences policières
L’enquête intervient dans un contexte de violence croissante parmi les manifestants lors des grèves anti-réforme des retraites. Trois agents des forces de l’ordre auraient été « grièvement blessés » mardi 21 mars lors de manifestations devant une raffinerie de carburant dans les Bouches-du-Rhône.
De même, la France entretient un rapport en dents de scie avec les violences policières.
En 2019, les Nations Unies placé le pays sur une liste de violence policière mettant en évidence les États-nations faisant l’objet d’une enquête pour usage excessif de la violence envers les manifestants.
La France était le seul pays développé sur la liste, qui comprenait également le Soudan, le Zimbabwe, le Venezuela et Haïti. Il a reçu notamment condamnation pour comportement policier au cours de la saison 2018-2019 gilets jaunes protestations.
La même année, la maire de Paris, Anne Hidalgo, a déclaré que « la violence policière » « rendait les manifestations difficiles » dans la capitale.
En 2020, il a été annoncé que tous les policiers porteraient des caméras corporelles – caméras-piétons (caméras pour piétons) en français – chaque fois qu’ils étaient en service.
Les caméras sont destinées à collecter des images qui peuvent être visionnées par la suite, afin de s’assurer que la police suit la bonne procédure et de vérifier ce qui s’est passé lors de tout événement contesté ou controversé.
En juillet 2022, le ministre de l’Intérieur a annoncé que la France ouvrirait un nouveau centre de formation pour les forces de l’ordre appelées à assister à des manifestations.

 
		

 
	
	




