Chaque jour, Élodie Suigo accueille une célébrité dans son univers. En ce jour, le réalisateur André Téchiné est à l’honneur. Ce mercredi 12 avril 2023 marque la sortie de sa dernière création, « Les Âmes sœurs », mettant en vedette Noémie Merlant, Benjamin Voisin, Audrey Dana et André Marcon.
André Téchiné est un réalisateur et cinéaste passionné par le septième art. Il a commencé sa carrière en tant que critique pour les Cahiers du cinéma, puis s’est tourné vers l’écriture de scénarios et la réalisation de films après une formation à l’Institut des hautes études cinématographiques (IDHEC). Son premier film en tant que réalisateur, Souvenirs en France, est sorti en 1975, avec Jeanne Moreau et Marie-France Pisier au casting. Il a ensuite réalisé Barocco avec Isabelle Adjani et Gérard Depardieu en 1976 et a continué à faire des films à gros budget comme Les sœurs Brontë en 1979 et Hôtel des Amériques en 1981 avec Catherine Deneuve, avec qui il a entretenu une longue collaboration.
Ce mercredi 12 avril 2023, sort son nouveau film Les Âmes sœurs, avec Noémie Merlant, Benjamin Voisin, Audrey Dana et André Marcon. L’histoire suit un lieutenant des forces françaises engagé au Mali, grièvement blessé lors d’une explosion et rapatrié en France. Pendant sa convalescence, il est accompagné par sa sœur Jeanne, qui l’aide notamment à surmonter son amnésie.
Dans une interview avec 42mag.fr, André Téchiné explique que Les Âmes sœurs aborde le thème de la mémoire et du soin, inspiré par la période du Covid où il était important de prendre soin des autres. Pour lui, un cinéaste a toujours envie de faire les choses pour la première fois, ce qui était le cas avec ce film où les personnages se reconstruisent lentement.
Téchiné admet qu’il aborde chaque nouveau film comme une aventure inédite, tant sur le plan humain que artistique. Il évoque également son enfance en province et son amour pour le cinéma, qui lui offrait une évasion et une stimulation de l’imagination. Il précise qu’il préférait s’identifier à Gary Cooper plutôt qu’à Jean Gabin lorsqu’il était enfant.
En tant que cinéaste, Téchiné a abordé des sujets tabous et controversés tels que le divorce, l’adultère, la prostitution, la délinquance, la toxicomanie, l’homosexualité et le sida. Cependant, il se montre sceptique quant à la capacité du cinéma à changer le monde, tout en reconnaissant qu’il peut contribuer à mettre des images et des sons là où il n’y en a pas et représenter ce qui est souvent caché.
Lorsqu’on lui demande si les deux Césars qu’il a reçus en 1994 pour Les roseaux sauvages (meilleur réalisateur et meilleur scénario) l’ont apaisé, Téchiné répond que non, car il craint le calme plat et préfère être en quête perpétuelle de défis.
Pour conclure, il estime que le cinéma lui a permis de vivre une expérience magique, de construire une carrière et de traiter des sujets rarement représentés à l’écran, tout en offrant des images et des sons sur ce qui est souvent invisible et caché.