Emmanuel Macron et Ursula von der Leyen effectuent un déplacement conjoint en Chine, du 5 au 8 avril. C’est pour les Européens l’opportunité de repenser leur approche vis-à-vis de Pékin.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a évoqué l’avenir des relations entre l’UE et la Chine lors d’un discours le 30 mars. Elle a souligné que les rapports entre les deux blocs ont changé au fil des années et que la relation doit évoluer en conséquence. La Chine est un partenaire commercial clé pour l’UE, mais elle est aussi un compétiteur économique et un rival sur le plan des valeurs. Le durcissement de la position chinoise sur les droits de l’homme et d’autres questions rend les relations plus difficiles.
L’UE est confrontée à un certain nombre de défis posés par la Chine, notamment en matière de droits de l’homme, d’investissements prédateurs et d’espionnage. La crise en Ukraine est un autre sujet de préoccupation pour les Européens, qui espèrent que Pékin prendra position dans le conflit. Toutefois, il est peu probable que l’UE cherche à rompre complètement avec la Chine, étant donné l’importance des échanges commerciaux entre les deux blocs. Les Européens cherchent plutôt à réduire leur dépendance à l’égard du marché chinois et à diversifier leurs partenaires commerciaux.
L’unité européenne est essentielle pour faire face aux défis posés par la Chine. L’UE a déjà mis en place des mécanismes de surveillance des investissements étrangers et travaille sur un instrument de lutte anti-coercition pour protéger ses membres contre le chantage économique. Dans le contexte actuel, l’UE cherche également à présenter un front uni face à la Chine, notamment en ce qui concerne la question du conflit en Ukraine.
Lors de sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping, Ursula von der Leyen pourrait aborder la question du déploiement d’armes nucléaires tactiques russes en Biélorussie. La Chine s’est toujours opposée au partage nucléaire et pourrait être mise face à ses contradictions sur ce sujet. Les Européens peuvent jouer un rôle dans les relations avec Pékin grâce à leur capacité à imposer des sanctions, notamment dans le domaine technologique.