Les scooters électriques en libre-service devraient disparaître des rues de Paris d’ici septembre après un référendum ce week-end
Les Parisiens ont voté massivement lors d’un référendum le 2 avril pour débarrasser la capitale française des trottinettes électriques en libre-service.
Mais le résultat a été perçu comme miné par une faible participation.
Alors que 90% étaient contre le maintien des scooters, seuls 103 000 – sur les 1,3 million de personnes éligibles pour participer – sont venus voter.
La maire Anne Hidalgo a déclaré qu’elle respecterait les résultats du référendum et a promis que tous les scooters seraient retirés des rues d’ici le 1er septembre.
Les trois principales sociétés de scooters électriques opérant à Paris ont publié une déclaration commune indiquant qu’elles « discuteront des prochaines étapes » avec les autorités de la ville. Ils ont critiqué la gestion du vote par Paris.
Faible taux de participation, gros enjeux
Malgré un mandat apparemment fort, le faible taux de participation rend difficile de conclure s’il s’agit d’une image exacte de ce que pensent les Parisiens.
Les trois principaux opérateurs de scooters électriques à Paris – Lime, Dott et Tier Mobility – ont mené une campagne sur les réseaux sociaux pour inciter leurs utilisateurs, pour la plupart jeunes, à voter, mais cela semble avoir eu peu d’effet.
Leur communiqué de presse conjoint dimanche soir a qualifié le vote de « consultation sans précédent », avant de critiquer la manière dont le référendum s’est déroulé.
« Les méthodes de vote auraient pu être différentes : plus de bureaux de vote, vote électronique et information municipale… la mobilisation aurait pu être plus large et plus représentative », ont-ils déclaré.
Ils travailleront avec la mairie pour mettre en œuvre un plan au cours des prochaines semaines.
Environ 400 000 personnes par mois utilisent des scooters électriques en libre-service pour se déplacer dans Paris, et beaucoup les utilisent pour se déplacer, ce qui soulève des questions sur les effets de l’arrêt sur les transports en commun et l’utilisation de la voiture dans la ville.
« Pas très durable »
Mme Hidalgo, critique des scooters électriques, a appelé au vote en janvier.
« C’est très cher – cinq euros pour 10 minutes – ce n’est pas très durable, et surtout, c’est la cause de beaucoup d’accidents », a-t-elle déclaré.
Mais elle a promis de respecter les résultats du référendum dans tous les cas.
L’idée d’un vote flottait dans l’air depuis le mort d’un piéton dans un accident de scooter électrique en 2021.
D’autres plaintes concernant les scooters, outre le danger qu’ils représentent, sont qu’ils bloquent souvent de précieuses places de stationnement dans la capitale, ou qu’ils sont laissés dans les parcs et autres lieux publics, gâchant les vues.
Ta vue
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