« Nous ressentons une fureur froide », a déclaré un patron syndical après l’échec des pourparlers sur la réforme des retraites avec le gouvernement français
Les dirigeants syndicaux français ont appelé à une forte participation aux manifestations sur la réforme des retraites jeudi 6 avril après l’échec des pourparlers avec le gouvernement.
Leur rencontre avec la Première ministre Élisabeth Borne, mercredi 5 avril au matin, a duré moins d’une heure.
Il a précédé une 11e journée nationale de grèves et de protestations contre les réformes, qui font passer l’âge minimum de la retraite de 62 à 64 ans.
Les syndicats appellent à une « participation extrêmement forte »
Cyril Chabanier, chef du syndicat CFTC, et s’exprimant au nom du groupe intersyndical de huit membres, a déclaré: «Nous appelons les Français à se joindre massivement aux manifestations à travers la France pour dire non, pour la 11e fois, à cette injuste et réforme brutale.
M. Chabanier a ajouté que seule « la révocation pure et simple » de la réforme satisferait le groupe. Il a déclaré: « Nous avons répété au Premier ministre qu’il ne pouvait y avoir d’autre solution démocratique que de révoquer le projet de loi. »
[A LA UNE A 12H]
L’intersyndicale en lutte contre la réforme des retraites a constaté mercredi « un échec » après une rencontre à Matignon avec Elisabeth Borne qui a duré moins d’une heure et au cours de laquelle elle a refusé, selon les syndicats, le retrait du texte #AFP 1/5 pic.twitter.com/3GKzBaQTFX— Agence France-Presse (@afpfr) 5 avril 2023
Laurent Berger, de la CFDT, a déclaré : « La crise sociale se transforme en crise démocratique. Il a appelé à ce qu’un « nombre maximum de travailleurs se manifestent et se joignent aux manifestations ».
Sophie Binet, la nouveau patron du syndicat CGT, a déclaré que la position de « non-réception » du Premier ministre signifiait en fait qu’elle avait choisi de « nous envoyer dans la rue ». Elle a appelé les travailleurs à faire grève et à « se joindre aux manifestations à travers le pays ».
Elle a ajouté: «Nous ressentons une fureur froide. Nous avons eu devant nous un gouvernement déconnecté des réalités de ce pays. [We are] déterminé à avoir une participation extrêmement forte demain pour faire annuler cette réforme.
Frédéric Soullot, responsable du syndicat FO, a déclaré que le groupe intersyndical est « plus déterminé que jamais » et a également appelé à une « forte mobilisation dans la rue et par les grèves ».
PM : ‘Étape importante’
Après le départ des syndicats de son bureau, la Première ministre Élisabeth Borne a déclaré que la réunion avait été une « étape importante ».
Elle a déclaré: «J’ai entendu les syndicats un par un. J’ai entendu leur désaccord sur la montée de l’âge [from 62 to 64] et j’ai réaffirmé ma conviction, et celle de mon gouvernement, de la nécessité de cette réforme.
Elle a déclaré: « Même si nos désaccords sur l’âge ne nous ont pas permis de discuter de manière approfondie, je pense que cette réunion marque une étape importante. »
Elle a déclaré qu’elle et son gouvernement étaient « disponibles pour de futurs travaux sur ces sujets… parce que je n’envisage pas d’avancer sans partenaires sociaux ».