Selon Nicolas Marques, directeur général de l’Institut Molinari, il est essentiel d’ajouter un élément de capitalisation au système de retraites, afin d’éviter de créer un mécanisme fonctionnant sur deux niveaux distincts.
Le gouvernement français prétend que la solution pour combler le déficit du régime général des retraites est de prolonger de deux ans la durée de travail des actifs. Toutefois, Nicolas Marques, directeur général de l’Institut Molinari, un think tank libéral, estime que le problème est plutôt attribuable à la manière dont l’État gère ce régime. Selon lui, si le secteur privé s’en sort plutôt bien avec le système de répartition, l’État, pour sa part, ne prend généralement que de mauvaises décisions. L’une d’entre elles concerne l’engagement de l’État envers les fonctionnaires actifs et les retraités, notamment en termes de pensions, évalué à 2 600 milliards d’euros, pour lesquels aucune réserve n’a été constituée.
Nicolas Marques recommande que l’État se dote d’une structure de gouvernance et crée une caisse de retraite gérée avec ses partenaires sociaux, qui serait également dotée de provisions pour faire face à ces engagements.
Le gouvernement soutient que pour sauver le système actuel de retraite basé sur la répartition, il faut recourir à la capitalisation. Or, il existe déjà en France un système de capitalisation imposé et géré collectivement pour les fonctionnaires. Pourtant, cette notion est considérée comme taboue. Selon le directeur de l’Institut Molinari, la capitalisation a été diabolisée alors qu’elle représente en réalité un système de retraite égalitaire, profitant à tous indépendamment du niveau de revenu ou des habitudes de vie. Ainsi, pour éviter les inégalités, la solution consisterait à généraliser la capitalisation collective afin que tous puissent en bénéficier.