Le responsable du ministère du Travail, présent lors de l’émission Sens politique sur France Culture, déclare cependant que « le gouvernement est conscient de l’opposition et des manifestations, il ne les néglige pas. »
« D’après moi, la décision du Conseil constitutionnel ne met pas fin aux contestations du texte », a reconnu Olivier Dussopt, ministre du Travail, sur France Culture samedi 15 avril, suite à l’approbation par le Conseil constitutionnel de la majeure partie de la réforme des retraites et la promulgation de la loi par Emmanuel Macron dans la nuit de vendredi à samedi. Toutefois, Olivier Dussopt affirme que « le pire des abandons serait de ne plus avancer. »
« Collaborer avec les syndicats et les organisations patronales »
À la suite de cette phase des retraites, le ministre du Travail souhaite désormais « collaborer avec les syndicats et les organisations patronales ». En plus d’une rencontre proposée par le président de la République avec les syndicats, « il y a des questions qui nécessitent un travail commun, qu’il s’agisse de questions initiées par le gouvernement ou de questions relevant de l’initiative des partenaires sociaux ».
Malgré les nombreuses réactions politiques et syndicales qui soulignent une crise démocratique et politique, Olivier Dussopt assure que « nos institutions fonctionnent » et « Je ne pense pas qu’il y ait de crise démocratique ou politique ». Il veut « continuer à avancer » car cela est « nécessaire ». « Le pire des renoncements serait de ne plus bouger, ce serait l’immobilisme », prévient le ministre. Selon lui, le gouvernement a « le capital politique pour progresser ». « Si nous ne faisons rien pour l’école, pour la santé, pour notre ordre républicain, ce sont les plus vulnérables qui en souffrent les premiers », ajoute Olivier Dussopt.