Cependant, ces élues continuent d’être associées au groupe majoritaire présidentiel au sein de l’Assemblée nationale.
Quatre députées de la majorité présidentielle ont changé de statut, passant de membres du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale à celui d’apparentées, selon une modification apportée ce jeudi au Journal officiel, ce qui semble être un signe d’une prise de distance. Les députées concernées sont Mireille Clapot (Drôme), Stella Dupont (Maine-et-Moire), Barbara Pompili (Somme, ancienne ministre d’Emmanuel Macron) et Cécile Rilhac (Val-d’Oise).
Ce changement dans la composition du groupe Renaissance a lieu pendant la douzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites et la veille de la décision du Conseil constitutionnel sur cette réforme. Cécile Rilhac, interrogée par 42mag.fr, explique que ce changement était prévu depuis plus d’une semaine et qu’il s’agit d’un « hasard du calendrier ».
## « Clarification »
D’après Cécile Rilhac, cette décision est liée au choix de son parti, En Commun, qui fait partie de la majorité présidentielle, de ne pas fusionner avec Renaissance. Elle explique que les députées ont souhaité passer apparentées pour clarifier les choses, et que cette décision vient d’être définitivement actée. Si le « timing politique peut prêter à des interprétations », elle affirme que c’est en réalité juste une clarification.
Cécile Rilhac rappelle également qu’elle et les autres députées concernées souhaitaient déjà passer apparentées en janvier, lors des débuts du débat sur les retraites. A cette époque, leur position sur le texte était déjà différente de celle du groupe Renaissance, étant donné qu’elles ne le trouvaient pas satisfaisant et qu’elles s’abstiendraient sur cette question. Néanmoins, elles n’ont pas voulu ajouter de la confusion à la confusion à ce moment-là.
Aujourd’hui, après l’utilisation du 49.3 par la Première ministre Élisabeth Borne, Cécile Rilhac estime que la « séquence retraites » est terminée pour les parlementaires concernées. Quant aux cadres du groupe Renaissance, elle reconnaît qu’ils auraient peut-être préféré que ce changement n’ait pas lieu maintenant, mais elle souligne que ce n’est jamais le bon moment et que cela aurait pu coïncider avec un autre événement. Pour elle, ce changement de statut est un « non-événement ».