Lors de sa présence au Conseil national du parti au pouvoir, Rennaissance, la Cheffe du gouvernement a affirmé samedi que l’exécutif était « résolu à accroître » davantage la cadence des réformes, et ce, même après l’adoption de celle relative aux retraites.
La Première ministre prenait la parole pour la première fois après l’approbation partielle de la réforme des retraites par le Conseil constitutionnel et sa promulgation par le président de la République. Élisabeth Borne a affirmé sa détermination à « accélérer » les réformes après celle des retraites lors d’un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi 15 avril à Paris.
Deux jours avant le discours d’Emmanuel Macron, le parti Renaissance s’est donné pour mission d’alimenter le projet du gouvernement pour l’avenir. Pour ce faire, il réunit les 400 membres de son parlement interne lors de son Conseil national. Une après-midi de réflexion où Stéphane Séjourné, président du parti, commence par une séance de câlinothérapie et salue l’engagement des militants et élus. Il sait que ces dernières semaines ont été tendues sur fond de réforme des retraites. Néanmoins, l’ambiance générale n’est pas à la morosité.
« Le seul obstacle, c’est l’immobilisme »
Invité sur scène, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, affiche sa satisfaction : « C’est un jour important, la réforme des retraites a été adoptée. Elle a été validée par le Conseil constitutionnel. Elle a été promulguée par le président de la République. Il est bon de le rappeler face à ceux qui appellent à la révolte, face à ceux qui contestent la légitimité du Conseil constitutionnel et de nos institutions. » Il demande aux militants présents de défendre ce bilan, d’écouter les préoccupations de la rue et de se tourner vers l’avenir.
« Projeter le pays sur plusieurs années et sur plusieurs décennies. Dans le domaine qui est le mien. Nous voulons le plein emploi, le travail pour tous. Cela doit rester notre objectif, et nous y parviendrons en 2027. », déclare Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.
L’avenir est également le principal thème choisi par le ministre du Travail, Olivier Dussopt : « Le seul obstacle, c’est l’immobilisme. C’est de considérer que parce que les choses sont difficiles, il ne faudrait rien faire ou attendre. D’abord, si nous attendons, les déficits ne nous attendront pas. Et puis, surtout, les victimes de l’immobilisme sont les plus fragiles, si on ne fait rien pour l’école, si on ne fait rien pour la santé, si on ne fait rien pour le travail à nouveau. »
La justice fiscale comme « nouvelle étape » ?
Le ministre du Travail cite le partage de la valeur ou encore une meilleure organisation du travail. Croisé dans une allée de ce Conseil national, Gabriel Attal, ministre chargé des Comptes publics, ne veut pas non plus s’attarder sur le passé. Il faut « surtout maintenant aller vers une nouvelle étape, c’est ce qui m’importe », explique le ministre.
« Aujourd’hui, il y a des Français de classe moyenne qui travaillent et qui ont le sentiment de ne pas en avoir toujours pour leur travail ou leurs impôts. Ces Français veulent pouvoir vivre dignement et accéder au service public. Je suis ministre du Budget, donc je regarde ce que nous disent les contribuables. », déclare Gabriel Attal, ministre chargé des Comptes publics.
La « justice fiscale » est un refrain également entonné par la cheffe des députés, Aurore Bergé. Autant d’indices sur les futures priorités du gouvernement.