La première réponse, vendredi, suite au verdict des Sages sera de Matignon. Quant à Emmanuel Macron, il a prévu de s’exprimer au début de la semaine à venir.
La réforme des retraites est actuellement en suspens, les acteurs politiques attendant la décision du Conseil constitutionnel prévue pour le 14 avril à 18h. Les Sages doivent rendre deux décisions importantes : la première pour déterminer si la réforme est conforme au droit et à la Constitution, la seconde concernant le référendum d’initiative partagée (RIP).
En attendant cette décision, le président Emmanuel Macron et la Première ministre Élisabeth Borne ont pour objectif commun de tourner la page de la crise. Macron a visité le chantier de reconstruction de la cathédrale Notre-Dame de Paris, pour montrer que la France peut se relever, tandis que Borne a effectué un déplacement dans un hypermarché pour discuter de l’inflation et du pouvoir d’achat.
Lors du Conseil des ministres, le président a réaffirmé son soutien à la Première ministre et indiqué qu’il lui avait confié la mission de mettre en place un nouvel agenda de réformes. Selon les proches de Borne, il n’a jamais été question qu’elle quitte Matignon.
On s’attend à ce que la première réaction, après la décision du Conseil constitutionnel, vienne de Matignon, avec un tweet ou un communiqué de Borne. Macron, quant à lui, s’exprimera au début de la semaine prochaine. Le scénario le plus probable semble être une loi partiellement censurée et un RIP recevable. Le chef de l’État promulguera ce qui a été validé, mais la date est encore à déterminer. Un pilier de la majorité plaide pour une action rapide, considérée comme un geste fort. Cependant cela n’aurait pas que des conséquences favorables, notamment pour le climat de la réunion avec les syndicats.
Pour marquer le nouveau cap du gouvernement, un déplacement est également envisagé. Le nouvel objectif est de changer concrètement la vie des Français, et pendant les vacances parlementaires, les députés de la majorité sont invités à se reconnecter au terrain. À la rentrée, un texte est prévu pour récupérer les mesures censurées, tandis que la grande loi devrait attendre l’automne. Il est cependant peu probable que la mobilisation sociale s’épuise d’un coup, préviennent plusieurs conseillers.