Le 14 avril, vendredi, le Conseil constitutionnel approuve la majorité des modifications concernant la réforme des retraites. Les syndicats demandent à Emmanuel Macron de « revenir au bon sens » et de « ne pas promulguer cette loi ».
Suite à la validation par le Conseil constitutionnel, vendredi 14 avril, de l’essentiel de la réforme des retraites, dont le report de l’âge légal à 64 ans, l’intersyndicale a appelé le président Emmanuel Macron à ne pas promulguer la loi. Dans un communiqué, l’intersyndicale demande également une journée exceptionnelle de mobilisation populaire contre la réforme des retraites et pour la justice sociale, le 1er mai prochain. D’ici là, les syndicats refusent de participer à des réunions avec l’exécutif. L’intersyndicale souhaite également que le Conseil constitutionnel valide la deuxième demande de référendum d’initiative partagée (RIP) afin de sortir de l’impasse par une consultation démocratique.
S’exprimant lors d’un rassemblement à Paris, la secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, demande au président de la République de faire preuve de sagesse et de ne pas promulguer cette loi. Elle appelle également à ce que la loi soit présentée à nouveau devant le Parlement, en vertu de l’article 10 de la Constitution. Selon Binet, la loi est encore plus déséquilibrée et violente qu’avant la décision du Conseil, car des mesures de compensation sociales, jugées insuffisantes par l’intersyndicale, ont été censurées.
La CGT organise des mobilisations les 20 et 28 avril prochains, axées respectivement sur les retraites et les morts au travail. De son côté, le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, appelle également à ne pas promulguer la loi et préconise une nouvelle lecture à l’Assemblée nationale. Il estime que cette loi a été censurée sur des points positifs pour les salariés et appelle les citoyens à se mobiliser massivement le 1er mai contre l’âge de 64 ans pour la retraite.
Enfin, Michel Beaugas, secrétaire confédéral de Force Ouvrière chargé des retraites, déplore que la confiance soit rompue avec le gouvernement et estime que le dialogue social est compromise. Selon lui, le gouvernement aurait dû aborder en premier lieu les questions de l’emploi des seniors, des conditions de travail et de la pénibilité, avant de réformer les retraites.