Le dirigeant de la CFTC, Cyril Chabanier, a rendez-vous avec la Première ministre, en compagnie des autres organisations syndicales mercredi matin à Matignon. Il insiste toujours sur l’abandon de la réforme des retraites et ne souhaite pas aborder d’autres aspects liés au travail de manière plus générale.
« Nous ne pouvons jamais exclure une bonne surprise », déclare Cyril Chabanier, président confédéral de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), le mercredi 5 avril, lors d’une interview pour 42mag.fr. Cette interview a lieu alors que l’intersyndicale se trouve à Matignon pour une rencontre prévue à 10 heures.
Chabanier exprime son souhait qu’Elisabeth Borne retire la réforme sur les retraites et demande une nouvelle convocation des syndicats pour discuter d’un texte différent, sans prévoir de repousser l’âge de départ à 64 ans. Bien qu’il souhaite rester optimiste, le leader de la CFTC a du mal à comprendre le moment choisi pour organiser cette réunion, qui est, selon lui, « soit trop tard », après le vote de la réforme, « soit trop tôt », avant la décision du Conseil constitutionnel concernant la conformité du texte, qui doit être rendue le 14 avril.
« Nous pourrions également augmenter les contributions pour les revenus les plus élevés. Aujourd’hui, une personne gagnant 3 500 euros par mois et une autre gagnant 10 000 euros ont le même taux de cotisation, à 6,9 % », explique Cyril Chabanier, président confédéral de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), à 42mag.fr.
Concernant la volonté de la Première ministre de discuter de manière plus générale sur le travail, Chabanier réaffirme que « nous sommes là pour parler des retraites », et que « ce n’est pas le moment pour aborder d’autres sujets ». « Nous pouvons réformer d’une manière différente », insiste Chabanier, « en se concentrant sur les recettes plutôt que sur les dépenses : l’égalité salariale entre les femmes et les hommes, à elle seule, représenterait plusieurs milliards d’euros dans les caisses. Améliorer l’emploi des seniors de 10 à 15 % rapporterait 10 milliards d’euros. »