Vendredi dernier, le congrès du Parti communiste a débuté, et Fabien Roussel, son secrétaire national, a défendu l’idée d’une « nouvelle alliance » entre les différentes forces de gauche. Cette proposition n’a, cependant, pas été bien accueillie par Manuel Bompard, le coordinateur national de La France insoumise.
Fabien Roussel, dirigeant du Parti communiste français (PCF), a récemment suscité la colère de membres importants de La France insoumise (LFI). En début avril, il a qualifié la Nupes, une alliance de la gauche créée en 2022, de « dépassée ». De plus, il a tendu la main à l’ancien Premier ministre socialiste Bernard Cazeneuve, détesté par LFI et Europe Écologie-Les Verts (EELV) pour ses positions jugées autoritaires.
Les « insoumis » sceptiques sur la « nouvelle union » à gauche voulue par Fabien Roussel
Le dirigeant du PCF a exprimé clairement son scepticisme vis-à-vis de la Nupes, l’alliance fondée par Jean-Luc Mélenchon après la présidentielle. Il a récemment déclaré que la Nupes est dépassée et a exprimé son désir d’inclure Bernard Cazeneuve dans l’union de la gauche. Cependant, cette idée ne fait pas l’unanimité au sein du parti.
Le PCF revendique son autonomie sur des sujets majeurs
Fabien Roussel a insisté sur l’importance de respecter les choix du PCF et sa manière d’être à l’Assemblée ou au Sénat. Le parti a marqué sa différence à gauche sur de nombreux sujets, comme la reconnaissance de l’Holodomor, la stratégie parlementaire des « insoumis » sur le dossier des retraites, le nucléaire et la question du travail.
La candidature à la présidentielle 2022, une « trahison » jamais digérée par LFI
Les divergences entre Fabien Roussel et ses alliés à gauche ne sont pas nouvelles. Depuis sa candidature en 2022, LFI reproche à Fabien Roussel d’avoir coûté la qualification de Jean-Luc Mélenchon au second tour. Les tensions entre les deux hommes ne cessent, comme le montre le récent échange sur Twitter entre Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel.