Au cours d’une semaine, le représentant de La France insoumise a diffusé deux déclarations afin de remettre en cause une partie des accusations portées contre lui, tout en admettant la véracité de certains événements.
Carlos Martens Bilongo, le député insoumis, soutient qu’il a « parfaitement respecté la loi » et dénonce des « informations erronées » après que la chaîne BFMTV a rapporté qu’il avait sous-loué son logement social à sa sœur alors qu’il était propriétaire de deux appartements. Cette révélation intervient une semaine après que le parquet de Pontoise a ouvert une enquête préliminaire à l’encontre de Carlos Martens Bilongo pour des soupçons de blanchiment de fraude fiscale et abus de biens sociaux, portant sur la période 2018-2022. L’enquête a été lancée à la suite d’un signalement de Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy, et porte également sur un éventuel manquement de déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP).
Selon BFMTV, le député de 32 ans aurait dissimulé près de 200 000 euros aux autorités et posséderait un compte non déclaré à l’étranger. De plus, l’une des sociétés de Carlos Martens Bilongo, Espace Code, un centre d’examen du code de la route créé en 2018, aurait sous-déclaré son chiffre d’affaires. Le député nie détenir un compte à l’étranger et déclare que toutes les sommes versées sur ses comptes ont été déclarées en bonne et due forme. Il a également demandé à son expert-comptable de vérifier qu’aucune erreur déclarative n’a été commise et affirme qu’il sera « parfaitement transparent » avec les institutions et l’opinion publique.
Concernant le logement social, Carlos Martens Bilongo assure avoir bénéficié du logement « conformément à [ses] conditions de ressources » en 2013, après le décès de sa mère, alors qu’il était apprenti. En 2018, il a acquis deux logements, l’un pour un investissement locatif et l’autre pour son futur logement personnel. Ce dernier nécessitait des travaux importants, qui ont été réalisés jusqu’à son départ du logement social, dont la date n’est pas précisée mais qui aurait eu lieu en 2020 selon BFMTV. Le député soutient avoir informé le bailleur social par écrit et par voie d’huissier en 2019. Il admet avoir résidé avec sa sœur dans le logement social, mais affirme que celle-ci a pu quitter le logement à la fin de l’année 2022 et qu’elle participait au loyer. Carlos Martens Bilongo considère qu’il a « parfaitement respecté la loi à tous égards » et dénonce des « fuites orchestrées judiciairement » de manière « illégale », promettant des poursuites contre ceux qui s’y prêtent.
Le député est soutenu par son parti, notamment par le coordinateur national de la France Insoumise, Manuel Bompard, qui dénonce une « cabale menée à coups de fuites judiciaires et d’informations erronées » et demande qu’elle cesse « immédiatement ». Mathilde Panot, la cheffe des députés insoumis, a également pris la défense de Carlos Martens Bilongo, affirmant qu’il est resté dans le logement familial « en toute légalité ».